(New York) Le groupe pharmaceutique et de produits d’hygiène américain Johnson and Johnson (J & J), dont l’usage du vaccin contre la COVID-19 est actuellement suspendu aux États-Unis comme en Europe, a dégagé des résultats un peu meilleurs que prévu au premier trimestre.

Le groupe ne mentionne pas spécialement le sérum, qu’il vend à prix coutant, dans le communiqué sur ses performances financières diffusé mardi autrement que pour indiquer qu’il en a écoulé pour 100 millions de dollars aux États-Unis.  

Son directeur financier Joseph Wolk a indiqué lors d’une interview sur la chaîne CNBC que le groupe restait « entièrement confiant » en son vaccin contre la COVID-19 et espérait trouver « très bientôt » une solution avec les régulateurs sur son utilisation, suspendue en Europe et aux États-Unis en raison de l’apparition rare de graves caillots sanguins.

J & J, qui est aussi le fabriquant du gel douche « Le Petit Marseillais » et des crèmes Neutrogena, a vu son bénéfice net augmenter sur les trois premiers mois de l’année de 7 % à 6,2 milliards de dollars.  

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la mesure préférée des investisseurs de Wall Street, le bénéfice s’est affiché à 2,59 dollars, soit un peu plus que les 2,34 dollars attendus.

Le chiffre d’affaires annuel a progressé de 8 %, à 22,3 milliards de dollars, dépassant là aussi les prévisions (22 milliards).

La progression des ventes a été portée par la division des équipements médicaux (+10,9 %), qui avait pâti l’an dernier du report de nombreuses opérations non urgentes en raison de la pandémie, et de la division pharmaceutique (+9,6 %).  

Les activités liées aux produits de santé grand public ont reculé de 2,3 %.  

Selon M. Wolk, ces trois grandes divisions sont « en meilleure forme » que juste avant la pandémie.

L’entreprise a légèrement resserré ses prévisions pour l’ensemble de l’année.

Elle s’attend désormais à un bénéfice ajusté par action compris entre 9,42 dollars et 9,57 dollars pour 2021, contre 9,40 dollars à 9,60 dollars auparavant.  

Elle prévoit par ailleurs un chiffre d’affaires de 90,6 milliards à 91,6 milliards de dollars, contre 90,5 milliards à 91,7 milliards auparavant.  

Son action reculait de 0,5 % dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.