(Montréal) À deux semaines de la fin de la trêve au port de Montréal, la médiation se poursuit maintenant de façon « intensive » dans le but de conclure une entente pour renouveler la convention collective.

Le syndicat des 1125 débardeurs du port de Montréal et l’Association des employeurs maritimes ont conclu une trêve de sept mois, en août dernier, après une grève d’une dizaine de jours. Or, cette trêve arrive à échéance le 20 mars.

Pendant cette trêve, les deux parties se sont engagées à ne pas s’adresser aux médias — d’où le fait que jusqu’ici, ceux qu’on a lus ou entendus dans les médias sont des tierces parties qui dépendent du port.

L’importance du port de Montréal est colossale. Environ « 19 000 emplois directs, indirects et induits dépendent du port », avaient indiqué des ministres du Québec et de l’Ontario, dans une lettre commune qu’ils avaient écrite, l’été dernier, au plus fort du conflit.

Le premier ministre François Legault avait décrit le port de Montréal comme « le poumon économique du Québec et même de l’Ontario ».

Trois médiateurs

La Presse Canadienne a pu parler jeudi au directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique, Marc Ranger. Le SCFP est le grand syndicat québécois affilié à la FTQ, auquel est rattaché le syndicat des 1125 débardeurs.

Il y a bel et bien eu suspension de la médiation, il y a plusieurs jours, mais les discussions ont repris depuis, et de façon soutenue, a rapporté M. Ranger.

« Les négociations ont repris avec trois médiateurs, dont deux médiateurs spéciaux qui ont été mandatés par la ministre fédérale du Travail. Et il y a eu quatre journées de médiation intensive : jeudi, vendredi, samedi et dimanche derniers », a rapporté M. Ranger.

Depuis, il y a eu une rencontre cette semaine entre les médiateurs et le syndicat, puis il y aura une autre rencontre entre les médiateurs et l’employeur.

« On fait confiance »

Si des employeurs et des transporteurs ont dit appréhender le pire et ont affirmé aux médias préparer un plan B, si jamais les droits de grève et de lock-out venaient à être exercés, après le 20 mars, le SCFP, lui, dit garder espoir.

« Toutes les énergies sont mises à ce qu’on arrive à une entente de principe. On fait confiance au processus. On fait confiance aux gens qui ont été nommés au dossier pour faire cheminer la négociation. Et le syndicat y participe activement », a assuré M. Ranger.