(Paris) Les pneus Michelin seront composés intégralement de matériaux durables (renouvelables, recyclées ou biosourcés) d’ici 2050, a promis mardi le géant français des pneumatiques.

Le groupe précise dans un communiqué qu’il compte notamment développer la production biosourcée d’un composant du caoutchouc synthétique, le butadiène, qui est pour le moment issu du pétrole.

Partenariat avec la canadienne Pyrowave

« Grâce à de la biomasse issue de déchets végétaux (bois, écorces de riz, feuilles et tiges de maïs), 4,2 millions de tonnes de copeaux de bois pourraient être intégrés dans les pneus Michelin chaque année », souligne le groupe, qui travaille à cette solution avec les sociétés Axens et IFP Energies Nouvelles.

Un autre composant du caoutchouc synthétique, le styrène, peut être produit à partir d’emballages ou de panneaux isolants. Michelin a établi un partenariat avec la société canadienne Pyrowave, qui travaille sur ce procédé et doit lancer un démonstrateur en France d’ici 2023.

Michelin s’intéresse aussi aux bouteilles : il a investi dans la société française Carbios, qui travaille sur le recyclage d’objets en plastique PET, en une substance qui pourra servir à la fabrication de fil de polyester, qu’on trouve dans les pneus.

Le groupe a lancé début février la construction au Chili de sa première usine de recyclage, avec la société suédoise Enviro, qui va transformer les pneus fatigués du génie civil en plusieurs produits à base de caoutchouc, comme des pneus ou des bandes transporteuses.