(Red Deer) Le syndicat représentant les employés d’une usine de transformation de porc en Alberta examine ses avenues juridiques pour que les travailleurs soient payés pendant la fermeture provoquée par une éclosion de COVID-19.

Olymel a stoppé indéfiniment ses activités d’abattage, de découpe et de désossage de porcs à son usine de Red Deer, en Alberta, plus tôt cette semaine, lorsque des centaines d’employés ont été infectés par le coronavirus.

Selon le président de la section locale 401 des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), le syndicat estime que cette mise à pied sans salaire pendant la fermeture temporaire contrevient à la convention collective. Thomas Hesse indique aussi que les avocats du syndicat examinent la question de savoir si Olymel pourrait enfreindre les normes du travail en Alberta.

Un porte-parole d’Olymel confirme que tous les employés ont été informés par lettre personnelle, plus tôt cette semaine, qu’ils étaient mis à pied pendant la fermeture temporaire. Richard Vigneault explique dans un courriel que cette fermeture constitue un « cas de force majeure » — ou de circonstances imprévisibles — et qu’il n’y a aucune disposition dans la convention collective qui prévoit que les employés devraient être rémunérés.

M. Vigneault soutient qu’Olymel maintient la couverture d’assurance des travailleurs et offrira des avances sur salaire, avec des conditions flexibles, afin d’assurer le pont jusqu’à ce que les prestations gouvernementales d’urgence soient versées.

La santé publique en Alberta a indiqué qu’en date de jeudi après-midi, elle avait été informée de 389 cas liés à cette éclosion chez Olymel, dont 197 étaient actifs ; cette éclosion a fait un mort.