(New York) La chaîne américaine de salles de cinéma AMC a annoncé lundi avoir levé 917 millions de dollars depuis mi-décembre, ce qui écarte la possibilité d’une faillite à court terme, selon son PDG Adam Aron, alors que l’industrie souffre comme jamais sous l’effet de la pandémie de coronavirus.

La nouvelle a ravi les investisseurs, le titre gagnant jusqu’à 39 % en séance. Vers 14 h 15, l’action était encore en progression de 30,2 % à 4,57 dollars sur le marché new-yorkais.

Dans le détail, le groupe a utilisé plusieurs outils pour se renflouer, de l’augmentation de capital pour 406 millions de dollars à de la dette bancaire pour 411 millions, en passant par des obligations et de la dette convertible.

AMC avait déjà rassemblé plus d’un milliard de dollars de liquidités entre avril et novembre, principalement par le biais d’une augmentation de capital et de la dette, là aussi.

« Aujourd’hui, le soleil brille sur AMC », s’est enthousiasmé le PDG Adam Aron, cité dans le communiqué publié lundi. « Il n’est plus question de parler de dépôt de bilan d’AMC à court terme », a assuré le dirigeant.

Le groupe indique également espérer des progrès dans ses négociations avec les propriétaires de salles pour déterminer le montant exact des loyers dus, avec la possibilité d’obtenir des rabais.

L’exploitant de salles, qui se présente comme numéro un mondial avec environ 1000 lieux et 10 700 écrans dans le monde, a laissé ouverts nombre de ses cinémas aux États-Unis malgré l’accélération de la pandémie et la chute de la fréquentation.

Il reste cependant privé des deux plus importants marchés du pays, New York et Los Angeles, où les autorités n’ont pas encore autorisé la réouverture des salles.

« Pour qu’AMC réussisse à moyen terme », a ajouté Adam Aron, « il va falloir que la plus grande partie de la population soit vaccinée, aux États-Unis et à l’étranger. »

Le PDG a salué l’engagement du nouveau gouvernement Biden, et de ses homologues à l’étranger, à mener à bien la campagne de vaccination contre le coronavirus.

AMC n’a pas encore publié ses résultats annuels 2020, mais a enregistré une perte nette de 3,6 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de l’année, soit quasiment le quadruple de son chiffre d’affaires (1,07 milliard).