(New York) Le groupe américain Kimberly Clark a continué à voir ses ventes profiter au quatrième trimestre d’une forte demande pour les mouchoirs jetables et papier de toilette, mais a prévenu que les coûts des matières premières pèseraient sur ses bénéfices en 2021.

Le chiffre d’affaires de la société de produits d’hygiène de grande consommation a progressé de 6 % d’octobre à décembre pour atteindre 4,8 milliards de dollars, détaille un communiqué lundi.

Il a été porté par la division consacrée aux produits pour la famille - les mouchoirs, les serviettes, le PQ, l’essuie tout - qui a vu ses revenus bondir de 14 % au total, de 21 % en Amérique du Nord. Non seulement le groupe en a vendu plus, mais il a aussi augmenté ses prix.

La pandémie n’a toutefois pas eu que des effets positifs sur les ventes : la division travaillant directement avec les professionnels a vu son chiffre d’affaires reculer de 9 %.  

En Amérique du Nord, Kimberly Clark a vendu beaucoup moins de produits pour les toilettes d’entreprises, nombre de salariés continuant à ne pas venir au bureau, mais plus de lingettes et autres produits destinés au nettoyage.  

Le bénéfice net du groupe s’est élevé à 539 millions de dollars au quatrième trimestre, en baisse de 1 % par rapport à la même période l’an dernier.

Parallèlement à la hausse des ventes, le groupe a en effet fait face à une hausse des coûts des matières premières ainsi qu’à d’autres dépenses liées à la COVID-19, à la hausse des frais de publicité et à des effets de change défavorables.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, le bénéfice a toutefois dépassé les attentes en atteignant 1,69 dollar, contre 1,60 dollar prévu par les analystes.  

À Wall Street, l’action montait de 1,4 % à l’ouverture de la séance.

Sur l’ensemble de l’année, le groupe a vu son chiffre d’affaires augmenter de 4 % à 19,1 milliards de dollars et son bénéfice net progresser de 9 % à 2,4 milliards de dollars.  

Ajusté par action, son bénéfice s’est élevé à 7,74 dollars, dépassant là aussi les prévisions des analystes (7,66 dollars).

Pour 2021, Kimberly Clark s’attend à « des conditions plus difficiles » sur son secteur et à « des coûts des matières premières plus élevés », a prévenu son PDG, Mike Hsu. Le groupe met aussi en avant la hausse des coûts de distribution.

Si le groupe prévoit une augmentation de son chiffre d’affaires de 4 % à 6 % sur l’ensemble de l’année, son bénéfice opérationnel ajusté devrait stagner ou, au mieux, augmenter de 2 %.