(New York) Le géant de l’informatique américain IBM a fait part jeudi d’un chiffre d’affaires en baisse pour le quatrième trimestre consécutif et d’un bénéfice en forte chute, ce qui pesait lourdement sur le titre à Wall Street.

L’action du groupe y reculait de près de 7 % dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle.

Sous la houlette de Arvind Krishna depuis avril 2020, IBM tente de trouver un nouveau souffle avec les services de « cloud » ou informatique dématérialisée.  

Les revenus tirés de cette activité ont progressé de 10 % au quatrième trimestre, de 19 % sur l’année, pour atteindre un peu plus d’un tiers du chiffre d’affaires de l’entreprise.  

Mais cette croissance ne permet pas de compenser le repli d’autres activités de l’entreprise, comme celles liées aux services technologiques ou aux serveurs.

Le chiffre d’affaires d’IBM a reculé de 6 % à 20,4 milliards de dollars entre octobre et décembre, de 5 % à 73,6 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année.  

Le bénéfice net du groupe a de son côté plongé de 63 % à 1,36 milliard de dollars au quatrième trimestre et de 40 % à 5,59 milliards de dollars en 2020.  

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, le bénéfice d’IBM a toutefois un peu dépassé les attentes, s’affichant à 2,07 dollars au quatrième trimestre (contre 1,79 dollar prévu) et à 8,67 dollars en 2020 (contre 8,43 dollars prévu).

Pour se concentrer sur le cloud, le groupe a annoncé en octobre son intention de se séparer de ses activités de gestion d’infrastructures informatiques, et en faire une société indépendante cotée.  

IBM mise sur l’appétit des entreprises pour le cloud, et notamment le cloud hybride, mélange de cloud « privé » (serveurs en propre) et « public » (serveurs d’un fournisseur comme Amazon ou Microsoft, les leaders du secteur).

« Nous avons fait des progrès en 2020 en développant notre plate-forme de cloud hybride comme base pour la transformation numérique de nos clients tout en faisant face à l’incertitude plus large sur l’environnement macro-économique », a souligné M. Krishna dans le communiqué.

« Les actions que nous menons pour nous concentrer sur le cloud hybride et l’intelligence artificielle vont prendre racine, ce qui nous donne confiance sur notre capacité à revenir à une croissance des revenus en 2021 », a-t-il ajouté.

Depuis octobre, l’entreprise a annoncé l’acquisition de sept entreprises spécialisées dans le cloud hybride ou l’intelligence artificielle.