(San Francisco) Amazon a proposé mercredi au président Joe Biden, tout juste investi, d’aider ses équipes dans la campagne de vaccination contre la COVID-19, l’occasion pour le géant du commerce en ligne, souvent critiqué par les élus, de montrer que sa taille gigantesque peut être utile

« Amazon se tient prêt à vous aider à atteindre votre objectif de vacciner 100 millions d’Américains dans les 100 premiers jours de votre administration », a écrit Dave Clark, responsable de la branche consommation du groupe, dans une lettre adressée au nouveau chef d’État et obtenue par l’AFP.

Il explique que le géant du commerce en ligne et des technologies veut vacciner rapidement ses 800 000 employés aux États-Unis, en majorité des « travailleurs essentiels qui ne peuvent pas faire du télétravail ».

La société de Seattle a passé un accord avec une organisation de santé pour vacciner, dès que possible, le personnel des entrepôts, des centres de données (qui abritent les serveurs pour le nuage informatique) ou encore des magasins Whole Foods.

« En outre, nous sommes prêts à assister votre administration dans ses efforts de vaccination, grâce à nos compétences et notre expertise en matière d’opérations, de technologies de l’information et de communication », ajoute Dave Clark.

Il rappelle que le groupe est le deuxième employeur du pays – après la chaîne de supermarchés Walmart –, et que sa « grande taille » lui permettrait d’avoir un « impact significatif et immédiat » dans la lutte contre la propagation du coronavirus.

Comme les autres grandes entreprises technologiques, Amazon est dans le viseur des autorités américaines, qui les accusent d’abus de position dominante.  

Le site de cybercommerce et leader mondial du cloud s’est toujours défendu de nuire aux petites entreprises qui vendent leurs produits par l’intermédiaire de sa plateforme. Ses dirigeants mettent en avant leur part de marché mondiale dans la vente de détail – 1 % – et les services rendus à ses clients, sociétés et particuliers, pendant la pandémie.  

Les restrictions sanitaires ont en effet rendu Amazon encore plus incontournable dans la vie quotidienne de millions de personnes.

D’autres sociétés cherchent à obtenir la vaccination de leurs collaborateurs le plus rapidement possible.

Début décembre, le patron d’Uber avait demandé aux États américains d’accorder aux chauffeurs un accès prioritaire aux vaccins, afin qu’ils puissent ensuite aider à le distribuer.