Le projet de tour de bureaux surplombant le magasin La Baie, au centre-ville de Montréal, sera finalement réduit d’une vingtaine de mètres de hauteur, pour répondre aux préoccupations exprimées par les citoyens devant l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM).

HBC, promoteur du projet, voulait construire un édifice de 120 m (25 étages) au-dessus de la partie nord du magasin La Baie, mais le projet a été réduit à 102 m (20 étages).

Ces quelques mètres en moins permettront de protéger les vues sur le fleuve depuis le belvédère du mont Royal, et de mieux harmoniser la nouvelle tour avec les édifices environnants et avec la flèche de la cathédrale Christ Church, voisine du magasin, fait valoir la Ville de Montréal.

« On a eu une bonne collaboration, pour se retrouver avec un projet rentable [pour le promoteur] qui permet la préservation d’une icône montréalaise, et on conserve les vues du mont Royal », se réjouit Robert Beaudry, conseiller municipal responsable de l’urbanisme au sein du comité exécutif.

Rappelons que la limite de hauteur autorisée dans le secteur est de 65 m. HBC doit donc quand même obtenir une dérogation de la Ville pour sa nouvelle construction.

Préserver et restaurer

Le projet de HBC est de préserver la partie avant de l’édifice de La Baie, appelée Colonial House, et de restaurer la façade d’origine.

Par contre, la partie arrière, donnant sur le boulevard De Maisonneuve, qui est un agrandissement de style brutaliste datant de 1962, sera démolie pour faire place à une tour en verre de 102 m.

L’ensemble prévoit aussi trois toits-terrasses et un café-terrasse accessible au public.

À la suite des consultations publiques sur le projet, l’OCPM a demandé à la Ville de cesser d’accorder des dérogations à la pièce aux promoteurs qui veulent construire des immeubles toujours plus hauts au centre-ville. Il « recommande à la Ville de déterminer les limites d’un secteur de planification pour le centre-ville et de procéder immédiatement à sa planification dans son ensemble ou d’imposer un moratoire à toute nouvelle demande de dérogation d’ici la révision du Plan d’urbanisme ».

L’ancien plan d’urbanisme date de 2004, rappelle Robert Beaudry. « Une consultation s’en vient sur le projet de ville dans le but d’avoir un plan d’urbanisme et de mobilité, donc ces questions-là seront intégrées dans cette grande consultation, cette grande réflexion », souligne-t-il.