Le brasseur Molson Coors a affiché jeudi des bénéfices et des revenus en hausse pour son plus récent trimestre, son passage à une gamme de produits simplifiée et plus lucrative ainsi que la réouverture économique en cours ayant stimulé ses ventes.

La société établie au Colorado et à Montréal a réussi à dégager de solides résultats au troisième trimestre, malgré les vents contraires liés à la forte inflation et aux difficultés de la chaîne d’approvisionnement mondiale.

Le président et chef de la direction de Molson Coors, Gavin Hattersley, a souligné que la disponibilité et le coût du transport s’étaient imposés comme des points de pression clés pour l’entreprise pendant le trimestre clos le 30 septembre.

« Les prix du carburant sont en hausse et les camionneurs sont rares partout dans le monde », a-t-il affirmé lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.

« Les pénuries de chauffeurs chez nos transporteurs existants nous obligent à utiliser le marché au comptant et à payer les tarifs du marché au comptant, qui sont considérablement plus élevés. »

Une livraison sur quatre de la société repose désormais sur le marché au comptant, une situation qui fait grimper l’inflation, a souligné M. Hattersley.

Alors qu’août et septembre ont été des mois difficiles, Molson Coors a pris des mesures pour atténuer les problèmes de chaîne d’approvisionnement et a augmenté ses livraisons depuis le début du quatrième trimestre — notamment en expédiant plus de boissons par train, a-t-il expliqué.

Pendant ce temps, la plus grande marque de l’entreprise, Coors Light, a augmenté sa part de marché aux États-Unis au plus récent trimestre, une première en plus d’une demi-décennie.

L’entreprise a également vendu près de deux millions de caisses de produits sans alcool jusqu’à présent cette année, un record pour Molson Coors, qui s’affaire à réaliser ses ambitions « au-delà de la bière ».

Elle se concentre également de plus en plus sur les boissons haut de gamme plutôt que sur les marques économiques. Molson Coors a indiqué que les ventes de ses produits « de luxe » avaient représenté plus de 25 % du volume des ventes nettes sur une base de 12 mois pour la première fois depuis l’annonce de son plan de revitalisation de 2019.

Dans l’ensemble, le brasseur a réalisé un bénéfice net de 453 millions US, ou 2,08 $ US par action, pour son trimestre clos le 30 septembre, en hausse de 32,1 % par rapport à celui de 342,8 millions US, ou 1,58 $ US par action, de la même période l’an dernier.

Le bénéfice sous-jacent du plus récent trimestre s’est établi à 380,5 millions US, ou 1,75 $ US par action, comparativement à celui de 350,8 millions US, ou 1,62 $ US par action, du troisième trimestre de 2020.

Les revenus trimestriels de Molson Coors ont progressé de 2,5 % à 2,82 milliards US, alors qu’ils avaient été de 2,75 milliards US un an plus tôt.

Les analystes s’attendaient à un bénéfice sous-jacent de 1,53 $ US par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.