Le fabricant de produits d’emballage et de papier hygiénique Cascades a vendu son usine de Laval à peine trois mois après sa fermeture survenue en juin dernier.

Le prix payé est de 28,5 millions. L’acquéreur est Camco Realties, de Montréal, qui appartient à Barry Cameron, propriétaire de la marque de vêtements Philhobar, qui a ses activités dans le quartier Chabanel, à Montréal.

L’usine est située sur la voie de desserte de l’autoroute 15 en direction nord, tout juste au sud de l’autoroute 440.

Bâtie en 1965, l’usine occupe un terrain de 48 858 mètres carrés. L’évaluation municipale au nouveau rôle est fixée à 11,6 millions. Son dernier compte de taxes foncières et de taxe d’eau s’élève à 232 400 $.

Une usine spécialisée dans les serviettes de papier

L’usine lavalloise était spécialisée dans la fabrication de serviettes de papier destinées au secteur des hôtels, des institutions et de la restauration. Elle avait une capacité de conversion annuelle de 1,4 million de caisses. Elle employait 54 personnes au moment de l’annonce de sa fermeture en novembre 2020.

«95 % des employés se sont replacés soit dans une autre usine de Cascades soit chez un autre employeur », indique Hugo D'Amours, porte-parole de Cascades. La société n'a pas voulu commenté la transaction en tant que telle.

Fondée en 1964 par les frères Lemaire, Cascades donne du travail à 12 000 personnes et exploite 90 unités de production en Amérique du Nord et en Europe. Dans la région immédiate de Montréal, Cascades a une usine d'emballage sur la rue Viau, à Montréal, et une usine de papier tissu à Candiac, sur la Rive-Sud. L'entreprise a aussi des bureaux administratifs à Candiac et à Saint-Bruno, où est situé le groupe Emballage carton-caisse.

Des critiques

Récemment, l’analyste financier de BMO Mark Wilde a critiqué la société manufacturière dans un rapport envoyé à ses clients. L’entreprise de Kingsey Falls devait envisager de vendre des actifs – la division des papiers tissu, par exemple – et diversifier son conseil d’administration, exclusivement composé de Québécois. M. Wilde croit aussi que l’entreprise dégagerait de la valeur en examinant son parc immobilier.

Avec la collaboration de Richard Dufour, La Presse