(New York) La compagnie United Airlines, qui avait annoncé mardi se préparer à licencier 593 personnes n’ayant pas apporté de preuve de leur vaccination contre la COVID-19, a vu ce chiffre tomber à 320 salariés après le téléchargement par certains retardataires des documents adéquats.  

Cela signifie que 99,5 % des salariés n’ayant pas demandé d’exemption médicale ou religieuse sont désormais vaccinés, a précisé l’entreprise jeudi.  

Et le chiffre pourrait encore baisser au fur et à mesure que les salariés sont convoqués individuellement aux entretiens de licenciement, a avancé United.

« Notre politique sur la vaccination continue de prouver qu’exiger (le vaccin) fonctionne », a commenté la compagnie.

PHOTO NAM Y. HUH, ASSOCIATED PRESS

Le patron de United, Scott Kirby avait donné à ses employés jusqu’au 27 septembre pour en télécharger la preuve. Faute de quoi ils seraient congédiés.

Le patron de l’entreprise Scott Kirby avait indiqué dès janvier qu’il envisageait d’imposer l’injection vaccinale à tous les employés basés aux États-Unis.  

Il a concrétisé cette hypothèse début août, donnant à ses employés jusqu’au 27 septembre pour en télécharger la preuve. Faute de quoi ils seraient congédiés.

Selon l’agence fédérale américaine responsable du respect des lois contre la discrimination au travail (EEOC), les employeurs ont le droit d’exiger de leurs salariés se rendant sur leur lieu de travail de se faire vacciner, avec des exceptions pour raisons médicales ou objection religieuse.

Le président américain a signé début septembre un décret obligeant les fonctionnaires de l’exécutif à se faire vacciner sous peine de sanctions disciplinaires.

Sont également concernés les salariés de sous-traitants d’agences fédérales, le personnel de maisons de retraite recevant des subventions fédérales (17 millions de personnes) et les écoles placées sous le contrôle fédéral (écoles militaires ou tribales).

Le ministère du Travail prévoit par ailleurs d’instaurer l’obligation de se faire vacciner ou d’effectuer un test de dépistage hebdomadaire pour les employés des entreprises de plus de 100 salariés, soit plus de 80 millions de personnes. Les détails de cette nouvelle exigence doivent toutefois encore être annoncés.

Chez United Airlines, sur les quelque 67 000 salariés de l’entreprise, environ 2000 ont demandé une exemption, religieuse pour les deux tiers, médicale pour un tiers.

United Airlines avait initialement prévu de placer le 2 octobre en congé sans solde les salariés à qui l’exemption a été accordée, en attendant de leur trouver éventuellement des postes où ils n’ont pas à être en contact avec d’autres personnes. Mais une procédure judiciaire lancée par des employés à qui l’exemption a été refusée étant en cours, ces personnes restent pour l’instant au sein de l’entreprise jusqu’au 15 octobre en attendant une décision.