(Berlin) La compagnie aérienne allemande Lufthansa, durement touchée par la pandémie de coronavirus, a annoncé dimanche qu’elle allait tenter de lever plus de 2 milliards d’euros par une augmentation de capital.

La compagnie a indiqué que son conseil d’administration avait donné son accord pour une émission d’actions à partir de mercredi, dont le montant total « devrait s’élever à 2,14 milliards d’euros [2,51 milliards de dollars] ».

Cette transaction, qui vise à améliorer ses fonds propres et contribuer au remboursement des aides publiques accordées lors de la pandémie, a été souscrite par un groupe de 14 banques, a ajouté Lufthansa.

« Tous les membres du conseil d’administration de la compagnie se sont également engagés à participer à l’augmentation de capital et à exercer intégralement tous les droits de souscription reçus en relation avec leurs actions », a-t-elle précisé.

Le groupe, qui comprend aussi les compagnies Austrian, Swiss et Brussels Airlines, a été sauvé de la faillite en juin dernier par le gouvernement allemand.

Avec l’assouplissement des restrictions sur les voyages et le retour des passagers, il a affiché une perte nette de 756 millions d’euros au deuxième trimestre 2021, soit moitié moins que les 1,5 milliard d’euros de la même période de 2020, quand les vols ont été interrompus dans le monde entier en raison de la COVID-19.

Toutefois, Lufthansa prévoit toujours de fonctionner cette année à 40 % de sa capacité d’avant la crise.

Et son résultat brut d’exploitation (Ebitda), un indicateur suivi de près par les analystes, était encore fortement négatif au deuxième trimestre, de 400 millions d’euros.

Le directeur financier, Remco Steenbergen, avait déclaré le mois dernier que Lufthansa discutait avec les investisseurs de la manière de lever les capitaux nécessaires pour rembourser les aides d’État reçues, et avait alors reconnu que le montant final serait « nettement inférieur » aux 3 à 4 milliards d’euros évoqués précédemment.

La compagnie mène une importante restructuration visant à réduire ses coûts, qui prévoit de supprimer des milliers d’emplois, 30 000 l’ayant déjà été depuis le début de la pandémie.

Dans le cadre de son plan de redressement, elle compte réduire sa flotte de 800 avions à 650 d’ici 2023.