(New York) Le géant américain de la distribution Walmart a dévoilé mardi de solides ventes aux États-Unis pour le deuxième trimestre, tout en revoyant à la hausse ses prévisions de croissance, malgré un essoufflement du commerce en ligne.

Son chiffre d’affaires s’est établi au cours du deuxième trimestre de son exercice décalé à 141 milliards de dollars, supérieur de 2,4 % à celui affiché l’an dernier à la même époque, et plus que ne l’anticipaient les analystes avec 136,88 milliards de dollars.

Cette progression a été favorisée par la hausse de 5,2 % des ventes aux États-Unis à nombre de magasins comparables.  

Le groupe a bénéficié à nouveau d’une « très grosse performance de l’alimentaire, malgré une forte hausse de ce segment en 2020 », soulignent les analystes de GlobalData dans une note, observant qu’il existe encore certaines craintes pour les clients à retourner au restaurant en raison de la prévalence de la COVID-19.  

Les pressions inflationnistes actuelles aux États-Unis ont par ailleurs été un avantage pour les prix bas pratiqués par Walmart, souligne la note, en encourageant les consommateurs à davantage regarder à la dépense devant le renchérissement de leur panier de courses.

Doublement

S’agissant des ventes en ligne, Walmart affiche une progression de 6 % sur le trimestre, une hausse modeste en comparaison avec un doublement de la croissance sur les deux dernières années, tirée par les conséquences de la pandémie de COVID-19.

Le cybercommerce avait encore affiché une croissance de 37 % au premier trimestre.

En Bourse, le titre Walmart évoluait à l’équilibre dans les transactions précédant l’ouverture de Wall Street.

« Nous affichons un trimestre solide dans tous les secteurs », s’est réjoui le PDG de l’entreprise, Doug McMillon, cité dans le communiqué de résultats.

« Nos ventes en ligne sont en passe d’atteindre 75 milliards de dollars d’ici à la fin d’année, ce qui renforce notre position de chef de file de l’omnicanal », à travers les ventes physiques et numériques, a ajouté le dirigeant.

Portée par ses résultats, l’enseigne s’attend désormais à une croissance de ses ventes de 5 % à 6 % aux États-Unis, soit davantage que ses précédentes prévisions datant de mai, en excluant la vente de carburant.

« Nous savons que nous avons bénéficié du stimulus », les chèques distribués par le gouvernement américain à la population en raison de la pandémie, a reconnu le directeur financier du groupe, Brett Biggs, au cours d’une conférence téléphonique avec les investisseurs.  

« Mais les fondamentaux sont très bons », a-t-il ajouté.

Le groupe a toutefois indiqué surveiller la reprise épidémique à travers le monde et la montée en puissance du variant Delta.

Fin juillet, le numéro un de la distribution aux États-Unis a annoncé la réimposition du masque dans les zones où le coronavirus est virulent, et a par ailleurs obligé les employés de son siège à se vacciner avant le 4 octobre.

Sa prévision de bénéfice annuel par action sur l’ensemble de l’année est attendue dans une fourchette comprise entre 6,20 et 6,35 dollars, contre 6,02 dollars anticipés par les analystes.

Au deuxième trimestre celui-ci s’est toutefois affiché en légère baisse par rapport aux prévisions, à 1,52 dollar contre 1,56.