(Ottawa) Postes Canada a affiché vendredi une perte de 77 millions avant impôts pour le premier trimestre, toujours sous l’effet de la pandémie de COVID-19.

Les résultats du service postal se comparent à une perte de 66 millions pour la même période l’an dernier, au tout début de la crise.

Ses revenus ont progressé de 276 millions, ou 12,8 %, par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente, tirés vers le haut par le secteur des colis.

En effet, la popularité des achats en ligne a entraîné une croissance considérable de ce secteur, dont les revenus ont augmenté de 286 millions, permettant de contrebalancer la faiblesse des activités de courrier transactionnel et de marketing direct, tandis que bon nombre d’entreprises se sont tournées vers des solutions numériques et ont repoussé, voire annulé, leurs campagnes promotionnelles.

En effet, les revenus du courrier transactionnel, qui comprend notamment les lettres, factures et relevés, ont diminué de 10 millions, ou 4,4 %, et ceux du marketing direct ont cédé 14 millions, ou 8,8 %, par rapport au premier trimestre de 2020.

Les coûts d’exploitation de la société d’État ont pour leur part augmenté de 287 millions en raison de congés spéciaux accordés dans le cadre de la pandémie, de l’achat de fournitures de santé et de sécurité supplémentaires et d’autres coûts additionnels attribuables à la croissance des volumes de colis.

« Les comparaisons sur 12 mois mettent en évidence le fait que les contrecoups de la COVID-19 ne se sont fait sentir sur les coûts, les revenus et les volumes de la Société que vers la fin du premier trimestre de l’an dernier », peut-on lire dans le communiqué transmis vendredi.

Le Groupe d’entreprises de Postes Canada — qui regroupe les filiales Purolator, SCI et Innovaposte, en plus des activités de base de Postes Canada — dit avoir enregistré une perte avant impôts de 626 millions pour l’ensemble de l’année 2020, comparativement à une perte avant impôts de 23 millions en 2019.