(New York) Le régulateur américain de l’aviation (FAA) a indiqué jeudi avoir lancé un audit sur le processus utilisé par Boeing pour effectuer des changements mineurs sur ses lignes de production suite à la découverte récente d’un problème électrique sur les 737 MAX.

Le constructeur aéronautique avait informé la FAA début avril avoir repéré, lors d’un contrôle de routine, un problème au niveau du système d’alimentation électrique d’un élément dans le cockpit.

Le groupe a dans la foulée demandé à 16 compagnies exploitant son avion-vedette de ne plus faire voler certains appareils fabriqués après un changement de conception début 2019, soit un peu plus d’une centaine.  

« La FAA enquête sur l’origine du problème de fabrication qui a conduit au problème de mise à la terre de l’installation électrique affectant certains Boeing 737 MAX », a indiqué l’organisation dans un message.

Elle « procède également à un audit du processus utilisé par Boeing pour apporter des modifications mineures à la conception de sa gamme de produits, dans le but d’identifier les domaines dans lesquels l’entreprise peut (l’)améliorer ».

Ces initiatives « répondent à notre engagement d’évaluer et d’améliorer sans cesse notre supervision de tous les aspects de la sécurité aérienne », a souligné la FAA.  

L’organisation a été vivement critiquée pour ne pas avoir réagi plus énergiquement après l'écrasement en octobre 2018 du 737 MAX de la compagnie indonésienne Lion Air qui avait fait 189 morts.  

Quatre mois plus tard, un avion de même type de la compagnie Ethiopian Airlines s’écrasait pour des raisons similaires, faisant 157 morts et conduisant à une immobilisation au sol de l’appareil de plus de vingt mois.

Dans le cas du problème électrique découvert récemment, des solutions ont été identifiées et Boeing est en train de finaliser les fiches d’information à envoyer aux compagnies pour régler le problème. Ces dernières doivent encore être approuvées par la FAA.  

En elles-mêmes, les rectifications devraient prendre 33 heures, estime le régulateur dans un document rendu public mercredi.