(Francfort) Le groupe allemand Daimler, fabriquant des voitures Mercedes-Benz, a publié vendredi un bénéfice d’exploitation préliminaire de 5,75 milliards d’euros (8,6 milliards de dollars canadiens) au premier trimestre, une hausse de plus de 800 % comparé à début 2020, quand l’activité était plombée par le début de la pandémie de coronavirus.

Le résultat est entre autres dû à « une dynamique favorable des ventes » dans « toutes les régions, notamment la Chine », explique le constructeur dans un communiqué, ajoutant que les données financières sont « nettement au delà » du consensus du marché.

Le groupe, qui a dévoilé jeudi soir avec l’EQS la version électrique de la Mercedes Classe S, référence iconique des berlines de luxe, a également réalisé des « réductions importantes des coûts fixes » qui lui ont permis de « profiter de cette évolution ».

Les analystes s’attendaient à un bénéfice avant impôts et immobilisations de 4,96 milliards d’euros (7,45 milliards de dollars canadiens), précise l’entreprise.

Daimler avait encaissé une chute de 78 % de son bénéfice d’exploitation au premier trimestre l’année passée, quand le coronavirus a commencé à se répandre.

Une perte opérationnelle de 1,7 milliard d’euros a suivi au deuxième trimestre, quand la pandémie a entraîné des arrêts de production et des restrictions massives en Europe.

Le groupe de Stuttgart a finalement fini l’année sur un bénéfice d’exploitation de 6,6 milliards d’euros, ou 4 milliards d’euros en net.

La branche automobile a dégagé un bénéfice de 4 milliards d’euros sur la période de janvier à mars tandis que les poids-lourds et bus affichent 1 milliard de bénéfice avant impôts et immobilisations.

Daimler, qui a lancé une réorganisation historique avec l’introduction en Bourse de sa branche poids lourds et le projet de renommer le groupe Mercedes, compte accélérer sur l’électrique dans les prochaines années.

Le groupe veut doubler les ventes de voitures électrifiées (incluant les hybrides) en 2021 sur un an. En 2025, 25 % des voitures vendues devraient être électrifiées, avant d’atteindre une part d’au moins 50 % en 2030.

Un des enjeux : les plus faibles marges des voitures à batteries, « dont les coûts variables sont plus élevés que ce dont nous avons l’habitude », a détaillé le patron suédois lors d’une conférence téléphonique à l’occasion de la présentation de l’EQS.

« Nous travaillons dur pour abaisser le seuil de profitabilité », a noté le patron, Ola Källenius, dans le communiqué dans la nuit de jeudi à vendredi.

Daimler doit dévoiler ses résultats détaillés le 23 avril.