Les transporteurs Air Canada et Transat ont annoncé vendredi qu’ils mettaient officiellement un terme à leur « convention d’arrangement », qui prévoyait notamment qu’Air Canada ferait l’acquisition de Transat.

« Comme cela a déjà été déclaré, l’acquisition était conditionnelle à l’approbation des divers organismes de réglementation, entre autres la Commission européenne (CE). […] Toutefois, à la suite de récents pourparlers, il est devenu évident que la CE n’approuvera pas l’acquisition selon l’ensemble de mesures correctives actuellement offert », a indiqué la direction d’Air Canada dans un communiqué paru vendredi.

L’entreprise affirme avoir conclu que « d’offrir d’onéreuses mesures correctives supplémentaires » –qui pourraient encore être refusées par la CE – « compromettrait considérablement sa capacité à soutenir la concurrence internationale ».

Au-delà du marché, continuer en ce sens « aurait des répercussions négatives non seulement sur les clients, mais également sur d’autres parties prenantes et sur les perspectives d’avenir », affirme Air Canada, qui dit encore se rétablir et se reconstruire « dans la foulée des contrecoups de la pandémie ».

« Compte tenu de ce contexte particulièrement ardu, il est essentiel pour Air Canada de se concentrer sur la création de conditions optimales à son rétablissement complet, en préservant et en mettant à profit la totalité de ses forces et atouts principaux, incluant la solide culture implantée parmi ses employés », martèle-t-on également.

Des frais de résiliation de 12,5 millions de dollars sont prévus dans l’entente d’acquittement de la convention, qu’Air Canada devra verser à Transat. L’entente prévoit également « la levée de toute obligation pour Transat d’acquitter des frais à Air Canada dans le cas où Transat serait partie à un autre accord d’acquisition » dans l’avenir.

Dans une déclaration, le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra, a dit prendre acte de la décision des deux transporteurs. « Le plus important pour notre gouvernement est de protéger les emplois au Québec et dans le reste du Canada, ainsi que de préserver la viabilité à long terme de Transat A.T », a notamment écrit l’élu.

« Nous discutons activement des options de soutien financier pour de nombreuses compagnies aériennes canadiennes, y compris Air Transat. J’ai parlé directement avec Air Transat et nous examinons les prochaines étapes. Nous restons très engagés et nous agirons toujours dans le meilleur intérêt des Canadiens », a-t-il aussi promis.