(New York) L’entreprise de « co-working » WeWork a perdu 3,2 milliards de dollars en 2020, alors que la pandémie freinait ses activités, et cherche à lever un milliard de dollars d’argent frais, affirme lundi le Financial Times.  

Pour y parvenir, WeWork envisage notamment de fusionner avec la société BowX Acquisition Corp, une coquille vide entrée en Bourse l’an dernier dans le but de réaliser de futures acquisitions, et ainsi faire ses premiers pas à Wall Street à une valorisation de 9 milliards de dollars, dette comprise, détaille le quotidien économique en citant des sources proches du dossier et des documents préparés pour de potentiels investisseurs.  

Selon cette présentation, le taux d’occupation des bureaux loués par l’entreprise est tombé à 47 % fin 2020, contre 72 % en début d’année, avant le début de la propagation de la COVID-19, ajoute le Financial Times.  

WeWork, sollicité par l’AFP, n’a pas souhaité faire de commentaires.  

Créée en 2010, la société s’est construite sur un modèle de bureaux partagés, qui alliait flexibilité et convivialité.

Start-up à l’image dynamique et novatrice, WeWork a rapidement séduit les investisseurs, au point d’atteindre une valorisation théorique de 47 milliards de dollars en janvier 2019.

Mais confrontée à une défiance grandissante sur son modèle d’activité et sur le comportement erratique de son patron Adam Neumann, elle a dû renoncer en septembre 2019 à une entrée à Wall Street à un stade assez avancé de l’opération.

Pour sauver WeWork de la faillite, le principal actionnaire, le japonais Softbank, avait dû injecter plusieurs milliards de dollars, et pousser M. Neumann vers la sortie.

Softbank est parvenu fin février à un accord mettant fin à une querelle avec l’ancien patron et plusieurs actionnaires, permettant ainsi aux deux groupes de régler leur conflit juridique.