(Québec) Québec n’offrira pas de compensation financière aux hôteliers en zone rouge qui ne peuvent pas ouvrir leurs piscines durant la relâche scolaire.

C’est l’information qu’a transmise lundi le bureau de la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, à La Presse Canadienne. Mme Proulx a décliné une demande d’entrevue.

Vendredi dernier, le gouvernement Legault a provoqué la colère des hôteliers en zone rouge, qui ont appris à la dernière minute qu’ils ne pourraient pas ouvrir leurs piscines à la clientèle comme convenu.

Des associations d’hôteliers ont aussitôt dénoncé la décision ; plusieurs hôtels avaient fait campagne auprès des jeunes familles, rouvert leurs piscines et rappelé des employés.

L’Association des hôtels du Grand Montréal a dit s’attendre à des annulations et a demandé que les établissements soient compensés pour leurs pertes financières.

Sa présidente, Eve Paré, a confirmé lundi qu’il y avait eu « bon nombre d’annulations », même s’il est « un peu tôt » pour évaluer les pertes, a-t-elle reconnu.

L’Association Hôtellerie Québec a déploré quant à elle une situation « deux poids, deux mesures », puisque les piscines municipales, elles, seront ouvertes.

De son côté, la députée libérale Isabelle Melançon s’est dite « scandalisée » de voir « l’improvisation » et « le peu de respect (du gouvernement) de la Coalition avenir Québec à l’égard de nos hôteliers ».

De nombreuses mesures déjà mises en place

Lundi, le bureau de la ministre Proulx a une fois de plus refusé de prendre quelconque blâme, rejetant l’entière responsabilité sur la direction de la santé publique.

« Pour des explicatifs concernant la décision de la Santé publique, il faut adresser la demande à la Santé publique », a indiqué l’attachée de presse de la ministre, Sandra O’Connor.

« Concernant l’entrevue, pas possible, désolée. »

Questionnée à savoir si les hôtels pourront être compensés, Mme O’Connor a soutenu que de « nombreuses mesures de soutien ont déjà été mises en place » par le gouvernement.

« Au total, c’est près de 830 millions qui sont rendus disponibles pour les entreprises touristiques depuis le début de la crise », a-t-elle répondu par courriel.

L’attachée de presse a rappelé que les entreprises touristiques sont admissibles au Programme d’action concertée temporaire pour les entreprises (PACTE) – volet tourisme.

« La récente bonification permet d’obtenir un pardon de prêt pouvant aller jusqu’à 460 000 $, incluant un montant maximal de 35 000 $ par mois pour couvrir les frais d’énergie de janvier à juin », a-t-elle dit.