(Toronto) En dévoilant mardi ses plus récents résultats trimestriels, la Banque Scotia a révélé qu’elle se trouvait maintenant dans une meilleure position financière qu’avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19 au Canada.

La Scotia a surpassé les attentes en dévoilant un bénéfice de près de 2,40 milliards, ou 1,86 $ par action, pour son premier trimestre clos le 31 janvier, en hausse par rapport à celui de près de 2,33 milliards, ou 1,84 $ par action, de la même période un an plus tôt.

Même si le nouveau coronavirus a été détecté au Canada à la fin janvier l’an dernier et a fait plonger l’économie en mars, les dirigeants de la Banque Scotia ont indiqué mardi que les secteurs bancaires canadien et international « montraient des signes marqués d’amélioration » cet hiver.

« Les conditions économiques continuent de s’améliorer à travers notre empreinte dans les Amériques », a observé le chef de la direction de la banque, Brian Porter, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.

Les prévisions de croissance économique ont été révisées à la hausse, ce qui augure très bien pour les perspectives, a-t-il ajouté.

Les provisions pour pertes sur prêts ont atteint 764 millions au premier trimestre, alors qu’elles s’étaient chiffrées à 926 millions au même trimestre de l’exercice précédent.

Le chef du risque de la Scotia, Daniel Moore, s’est dit satisfait des sommes mises de côté pour les pertes sur crédit.

« En fait, nous sommes plus confiants que nous l’avons été — plus que nous ne l’avons jamais été — en ce qui a trait à l’adéquation de nos réserves, et du potentiel des prochaines réserves pour l’avenir. »

Les plus récents résultats de la banque étaient supérieurs aux attentes des analystes. Sur une base ajustée, la Scotia a enregistré un profit de 1,88 $ par action, alors que celui-ci avait été de 1,83 $ par action un an plus tôt.

Les revenus ont totalisé 8,07 milliards, ce qui était inférieur à ceux de 8,14 milliards du premier trimestre précédent.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit ajusté par action de 1,57 $ et à des revenus de 7,74 milliards, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Les clients retombent sur leurs pieds

M. Moore a indiqué aux analystes qu’il ne s’attendait pas à ce que des pertes différées reviennent hanter la Banque Scotia l’année prochaine.

« Je pense qu’en fin de compte, nos programmes d’aide à la clientèle ont fait leur travail », a souligné M. Moore, soulignant que très peu de comptes profitaient toujours de reports.

« Nous voyons nos clients retomber sur leurs pieds. Les bilans des clients sont plus solides que jamais et nous avons constaté une augmentation de leurs soldes de dépôts. »

Au sein de ses activités bancaires canadiennes, la Scotia a indiqué avoir observé une augmentation de 7 % d’une année à l’autre des prêts hypothécaires résidentiels. Pendant ce temps, l’activité mondiale de gestion de patrimoine a vu ses revenus augmenter de 20 % en raison de la hausse des frais de courtage attribuable aux volumes d’activité plus élevés sur son service en ligne iTrade. La banque a également noté que le nombre d’utilisateurs mobiles actifs sur ses applications avait augmenté de plus de 70 % depuis 2018.

Mais les dirigeants ont été questionnés sur les activités bancaires internationales, dont les bénéfices ont diminué par rapport à l’an dernier. Le chef du groupe bancaire international, Ignacio Deschamps, a expliqué que même si les confinements étaient plus stricts dans certaines régions comme le Pérou, un solide rebond était attendu. En outre, le Chili fait partie des pays connaissant de solides campagnes de vaccination contre la COVID-19, a souligné M. Deschamps.

Selon M. Porter, la présence de la Banque Scotia sur un large éventail de marchés sera essentielle pour les activités futures de l’institution.

« Nous sommes impatients de voir notre flexibilité s’accroître, y compris en ce qui a trait aux rachats d’actions. Le pouvoir de la diversification dans l’obtention de ces résultats ne peut être surestimé », a-t-il affirmé.

« En tant que banque de premier plan dans les Amériques, nos activités sont très diversifiées, partagées dans quatre grandes lignes sur six marchés principaux. Notre diversification et notre force concurrentielle assurent la stabilité en période de crise économique et nous permettent de connaître de solides résultats pendant la reprise économique. »