Olymel investit 9 millions de dollars à son usine d’abattage, de découpe et de désossage de porcs d’Ange-Gardien, en Montérégie, acquise en janvier 2020. Cet investissement créera 250 nouveaux emplois en ajoutant un quart de travail de soir. La capacité d’abattage pourrait passer de 25 000 à 50 000 porcs par semaine.

Les 9 millions serviront à des travaux d’aménagement, notamment l’ajout de capacité de congélation, le rehaussement des équipements de traitement des eaux usées, l’agrandissement de la cafétéria et des aires de stationnement réservées aux employés. Le nombre d’employés passera de 680 à plus de 900.

« L’entreprise F. Ménard, acquise en janvier 2020, prévoyait déjà de démarrer un deuxième quart de travail et elle avait mis le projet en veille à cause des pourparlers en vue de la transaction, explique le PDG d’Olymel, Réjean Nadeau, en entrevue téléphonique avec La Presse. Lors de l’acquisition, on a revu le dossier et on a décidé d’aller de l’avant pour atteindre les objectifs de croissance. »

L’an dernier, les ventes de produits destinés à la restauration, l’hôtellerie, les institutions et les écoles se sont effondrées, raconte-t-il. Olymel s’est alors tourné vers le commerce de détail et a réussi à tirer son épingle du jeu.

Ça n’a pas été une année facile. Les gens confinés se sont tournés vers les épiceries et il a fallu s’adapter. Nos équipes ont une grande capacité d’adaptation, parce qu’on travaille avec les marchés internationaux et que ça change tout le temps.

Réjean Nadeau, PDG d’Olymel, en entrevue téléphonique avec La Presse

L’usine d’Olymel d’Ange-Gardien continuera de s’approvisionner à partir des fermes en propriété privée acquises de F. Ménard et de celles de ses éleveurs associés. Olymel affirme que son nouvel investissement lui permettra de consacrer une plus grande part de ses activités à des produits à valeur ajoutée et pourra consolider sa position sur ses marchés intérieurs et internationaux. Dans un premier temps, la capacité d’abattage passera de 25 000 à 35 000 porcs par semaine, mais pourra atteindre 50 000 selon la disponibilité des livraisons et les besoins du marché.

Main-d’œuvre recherchée

Olymel doit toutefois trouver 250 nouveaux employés qui veulent travailler le soir pour son usine d’Ange-Gardien, en plus des 80 autres pour l’usine d’abattage et de découpe à Saint-Damase, en Montérégie, dans laquelle l’entreprise a investi plus de 31,5 millions de dollars en septembre 2020.

« La main-d’œuvre au Québec, c’est un défi important, convient le PDG d’Olymel. À Ange-Gardien, on a la chance d’avoir un certain succès pour le recrutement local. On agrandit aussi le cercle de recrutement et on embauche des travailleurs étrangers. Cette combinaison fait en sorte qu’on croit qu’en septembre prochain, on sera en mesure de démarrer le nouveau quart de travail. Déjà, on a commencé le recrutement dans le but de former le personnel pour être prêt à démarrer à cette date. »

Olymel emploie plus de 15 000 personnes dans ses établissements de production et de transformation au Québec, en Ontario, en Alberta, au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan. Son chiffre d’affaires annuel est de 4,5 milliards de dollars.