(Paris) Airbus a livré 566 avions commerciaux en 2020, soit un tiers (34 %) de moins que l’année précédente, conséquence des difficultés des compagnies aériennes provoquées par la pandémie de COVID-19, a annoncé vendredi l’avionneur européen.

La société a par ailleurs engrangé 268 commandes nettes (383 sans compter les annulations et modifications de commande) en 2020, contre 768 l’année précédente, soit un effondrement de 65 %.

Les livraisons constituent un indicateur fiable de la rentabilité dans l’aéronautique, principalement parce que les clients paient la majeure partie de la facture au moment où ils prennent possession des avions.

Or, les compagnies aériennes ont été terrassées par l’effondrement du trafic aérien et conduites pour certaines à chercher à reporter ou annuler leurs livraisons.

« Afin de surmonter les restrictions de voyages internationaux, les équipes d’Airbus ont développé une solution innovante de e-livraisons [livraisons électroniques] qui a concerné plus de 25 % des livraisons de 2020. Ce dispositif a permis à nos clients de prendre réception de leurs avions tout en minimisant la nécessité pour leurs équipes de voyager », indique la société.

Pour s’adapter à une reprise du trafic aérien qui ne devrait retrouver son niveau de 2019 qu’entre 2023 et 2025, l’avionneur a baissé au printemps ses cadences de production de près de 40 %.

Il a toutefois prévenu ses sous-traitants de se préparer à une possible augmentation des cadences de production à 47 appareils de la famille A320 par mois [40 actuellement], « sans doute pas avant le début du troisième trimestre 2021 », avait indiqué fin octobre le patron d’Airbus Guillaume Faury.

La reprise du trafic aérien, et donc de la production, devrait d’abord concerner les vols intérieurs et continentaux, pour lesquels l’A320 est destiné, les vols long-courriers desservis par des gros porteurs étant plus touchés.

Le carnet de commandes d’Airbus s’établissait fin décembre à 7184 appareils, contre 7482 un an plus tôt.

« Sur la base de nos livraisons de 2020, nous affichons un optimisme prudent pour 2021, même si les défis et incertitudes demeurent nombreux à court terme », affirme M. Faury, cité dans le communiqué.