(Toronto) Le syndicat Unifor a annoncé lundi que ses membres de General Motors du Canada avaient voté à 85 % pour le nouveau contrat de trois ans qui entraînera le retour de la production à l’usine d’assemblage du constructeur automobile à Oshawa, en Ontario.

L’entente concerne 1700 travailleurs dans les trois installations ontariennes de St. Catharines, Oshawa et Woodstock.

« Je tiens à remercier les membres pour leur soutien, car notre solidarité prouve que si nous restons unis, nous sommes une force puissante et nous pouvons obtenir des gains et une sécurité d’emploi pour tous les membres », a affirmé le président du principal comité de négociations d’Unifor chez GM, Tim McKinnon, dans une déclaration.

« Il y a un avenir pour l’industrie automobile, et cet avenir est « fabriqué au Canada » ».

Les nouveaux investissements prévus par GM dans le cadre de l’accord comprennent entre 1,0 et 1,3 milliard à Oshawa, 109 millions à St. Catharines pour soutenir la production accrue de moteurs et de transmissions et 500 000 $ dans les activités du centre de distribution de pièces de Woodstock.

Le président de GM Canada, Scott Bell, a indiqué qu’il s’attendait à ce que l’investissement soit « important » pour l’économie canadienne, car il « se produira rapidement et créera des milliers de nouveaux emplois ».

« Le fait de ramener la production de camions à Oshawa est également remarquable pour plusieurs autres raisons. La demande de camions reste forte et s’est accélérée avec la COVID-19, et elle représente plus de 40 % des ventes de GM Canada », a affirmé M. Bell dans un communiqué.

L’accord avec GM mettait fin aux négociations du syndicat avec les trois grands constructeurs automobiles américains.

« Nous avons négocié au milieu d’une pandémie, confrontés à une grande incertitude. Nous pouvons maintenant affirmer avec fierté que ces trois contrats donneront un nouveau souffle au secteur automobile canadien », a affirmé le président national d’Unifor, Jerry Dias, dans un communiqué.

Unifor a précisé que le contrat de GM s’inspirait du premier accord conclu avec Ford, qui comprend des augmentations de 5 % des taux horaires, une prime de productivité et de qualité de 7250 $, 4000 $ en primes de protection contre l’inflation, une amélioration des avantages sociaux, des primes de quart de travail et la restauration d’un différentiel de salaire de 20 % pour les métiers spécialisés.

L’accord met également en place un nouveau défenseur des droits entourant les questions raciales sur les lieux de travail, et prévoit jusqu’à 10 jours de congés payés pour violence domestique.

Soutien gouvernemental

Les accords précédents conclus avec Ford Motor et Fiat Chrysler Automobiles comprenaient également des promesses de nouveaux investissements totalisant des milliards de dollars au Canada. Les trois contrats comprennent le soutien des gouvernements fédéral et de l’Ontario, notamment pour la production de véhicules électriques. L’accord entre GM et Unifor ne porte pas sur les véhicules électriques, mais le syndicat a assuré lundi que « les trois contrats incluent le soutien du gouvernement fédéral et de l’Ontario ».

M. Bell a précisé que l’entreprise était en discussion avec ses partenaires gouvernementaux pour voir « comment nous pourrions faire encore plus avec les investissements transformateurs que nous avons annoncés jeudi dernier ».

Il a ajouté que General Motors continuait également d’embaucher des travailleurs locaux pour son centre de haute technologie, qui ouvrira ses portes l’année prochaine.

Dans une annonce distincte lundi après-midi, GM a annoncé qu’il embaucherait 3000 travailleurs techniques supplémentaires dans toute l’entreprise au début de l’année prochaine, dont 500 à 1000 travailleurs à distance, ainsi que des emplois en Arizona, en Géorgie, au Michigan, en Ontario et au Texas. La société a indiqué que les emplois seraient pourvus avant le 30 mars.

L’Ontario abrite le Centre canadien de technologie de GM, son plus grand centre d’ingénierie et de développement logiciel pour GM à l’extérieur des États-Unis, ainsi que son centre de développement par temps froid de Kapuskasing et son programme de technologie de pointe de McLaughlin.

« GM n’est pas seulement le moteur du passage de l’industrie à la nouvelle technologie des véhicules électriques et autonomes ; notre équipe aide à la développer et à la tester ici même au Canada », a fait valoir M. Bell.