(Washington) Les entreprises américaines sont dans l’ensemble optimistes sur les perspectives économiques, portées par une lente reprise qui a permis à certains secteurs de réembaucher, mais la situation diffère grandement d’un secteur d’activité à l’autre, selon une enquête de la Banque centrale publiée mercredi.

« L’activité économique a continué de croître dans toutes les régions », détaille la Fed dans son Livre beige, faisant toutefois état d’un rythme de croissance le plus souvent « léger à modeste » dans la plupart des districts.

Mais « l’évolution de l’activité varie fortement selon les secteurs », et l’incertitude reste très élevée.

Les demandes de prêts immobiliers sont en hausse, relève ainsi cette enquête réalisée périodiquement par la Réserve fédérale américaine auprès des entreprises du pays, qui ont été interrogées fin septembre et début octobre.

En revanche, l’immobilier commercial a vu sa situation se dégrader, plombé par la situation des commerces et restaurants, et par les bureaux, toujours majoritairement vides plus de six mois après les premières mesures de confinement dans le pays.

L’approche de l’hiver inquiète les restaurateurs qui, pour rester ouverts, installaient leurs clients en terrasse. Ils craignent une baisse de la fréquentation.

Dans la région de New York, le tourisme a montré quelques signes de frémissement. Mais seules les régions rurales sont concernées.

La Grosse Pomme, elle, reste vidée de ses touristes et des voyageurs d’affaires. Les hôtels qui ont pu rouvrir après le strict confinement qu’a connu la ville au printemps ont toujours un faible taux d’occupation, ou sont utilisés par la municipalité pour loger des sans-abri.

Toutefois, la situation de l’emploi s’améliore dans presque toutes les régions, à un rythme lent.

C’est le secteur de l’industrie manufacturière qui a le plus embauché, malgré certaines entreprises qui continuent à licencier.

Et, alors que 12 millions d’Américains sont inscrits au chômage, des patrons ont toujours, dans certaines régions, des difficultés à embaucher, liées aux craintes du personnel pour leur santé et aux problèmes de garde d’enfants, une large partie des écoles du pays n’ayant pas rouvert leurs portes à la rentrée.