La fermeture d’une centrale polluante au mazout et de la centrale nucléaire Gentilly-2 a provoqué une diminution de la fiabilité du réseau de transport d’Hydro-Québec. La solution trouvée : construire une mégaligne de transport électrique, la ligne Micoua-Saguenay. Notre photojournaliste Martin Tremblay s’est rendu sur place pour documenter le début des travaux.

Un vaste chantier de 700 millions

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Plus de 260 pylônes doivent être érigés entre la Côte-Nord et le Saguenay. Près de 500 travailleurs contribuent aux travaux.

Projet rarissime depuis les grandes années de construction des barrages de la Côte-Nord, Hydro-Québec doit débourser 700 millions pour la construction d’une toute nouvelle ligne de transport. Cette ligne de très haute tension servira à assouvir la demande en électricité des grands centres de consommation du sud du Québec.

Hydro-Québec n’avait plus le choix. Le corridor de transport électrique reliant les barrages de Manic-Outardes à la région de Québec est déjà utilisé au maximum de sa capacité. La fermeture de la centrale au mazout de Tracy et l’arrêt de production de la centrale nucléaire de Gentilly-2, survenus au cours des dernières années, ont diminué l’offre d'électricité. Or, malgré cela, de l’énergie supplémentaire peut aujourd’hui être détournée de la Côte-Nord parce que la demande d’électricité dans cette région est plus basse que ce qu’avait prévu Hydro-Québec à l’origine.

Ainsi, pour compenser cette perte de production et maintenir la robustesse de son réseau, Hydro-Québec a choisi de construire une ligne de 260 kilomètres entre la Côte-Nord et le Saguenay. La Presse a visité le chantier qui doit se poursuivre jusqu’à la fin de 2021.

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Un groupe de 12 électriciens installent des câbles électriques. Jérôme Hovington, contremaître électrique, et son équipe installent les fils qui relieront le bâtiment de commande aux installations du point d’origine de la nouvelle ligne.

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L’électricité arrive des centrales de Churchill Falls, Toulnustouc, Manic-3, Manic-5 et Outardes-4. C’est la majeure partie de toute la production hydroélectrique du complexe Manic-Outardes qui y passe.

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« La ligne Micoua-Saguenay, c’est comme ajouter une maille supplémentaire dans cette toile d’araignée qu’est le réseau de distribution électrique d’Hydro-Québec », explique Dominic Thibeault, responsable de chantier pour Hydro-Québec.

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Le point de départ de la nouvelle ligne de transport sera ancré sur une assise de 40 mètres cubes de béton armé sur laquelle seront installées les deux pattes du portique.

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Mathieu Joseph travaille sur le chantier depuis deux mois. Toute son équipe de travail est gaspésienne, ses membres viennent chaque semaine de Paspébiac, sur la baie des Chaleurs, pour travailler sur le chantier.

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Le béton arrive de Baie-Comeau en transport routier. Les travailleurs doivent faire vite, dès l’arrivée du camion, pour s’assurer de la qualité des matériaux.

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À deux mois de la date prévue pour la fin de la première phase, les travaux vont bon train et respectent les échéanciers. La mise en service de la ligne de haute tension est prévue pour la fin de 2021.

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Le poste Micoua-Saguenay deviendra un des plus importants centres névralgiques de la distribution d’électricité au Québec.

Centrale Outardes-4 : une délicate intervention d’urgence

Des travaux de routine à la centrale hydroélectrique Outardes-4 ont permis de découvrir un problème majeur à un groupe turbine-alternateur. Le problème : le stator. Rapidement, la turbine a été arrêtée et une équipe d’Hydro-Québec procède actuellement à une délicate intervention d’urgence.

  • C’est ici que l’électricité est produite par le mouvement de la turbine qui alimente l’alternateur. Le stator est la partie fixe de l’alternateur dans laquelle tourne le rotor du groupe turbine-alternateur. Lors de travaux de conformité, des problèmes de décharges partielles sur les stators ont été découverts.

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    C’est ici que l’électricité est produite par le mouvement de la turbine qui alimente l’alternateur. Le stator est la partie fixe de l’alternateur dans laquelle tourne le rotor du groupe turbine-alternateur. Lors de travaux de conformité, des problèmes de décharges partielles sur les stators ont été découverts.

  • Les travaux sont exécutés par quatre électriciens d’Hydro-Québec qui travaillent 50 heures par semaine pendant six semaines.

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    Les travaux sont exécutés par quatre électriciens d’Hydro-Québec qui travaillent 50 heures par semaine pendant six semaines.

  • L’isolant des barres du stator était brisé. Les électriciens ont remis une peinture isolante, puis un silicone. « C’est un travail de précision parce qu’ils font ça avec un petit pinceau. C’est vraiment un travail de minutie », nous explique le chef de production Steve Gagnon.

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    L’isolant des barres du stator était brisé. Les électriciens ont remis une peinture isolante, puis un silicone. « C’est un travail de précision parce qu’ils font ça avec un petit pinceau. C’est vraiment un travail de minutie », nous explique le chef de production Steve Gagnon.

  • Steve Gagnon inspecte l’intérieur du puits de turbine. L’eau passe directement dans la turbine, qui produit l’électricité par l’alternateur au-dessus du puits.

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    Steve Gagnon inspecte l’intérieur du puits de turbine. L’eau passe directement dans la turbine, qui produit l’électricité par l’alternateur au-dessus du puits.

  • Les travaux d’entretien et de mise à niveau n’arrêtent jamais à la centrale. Des spécialistes d’Hydro-Québec inspectent un ensemble de valves.

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    Les travaux d’entretien et de mise à niveau n’arrêtent jamais à la centrale. Des spécialistes d’Hydro-Québec inspectent un ensemble de valves.

  • La centrale hydroélectrique Outardes-4 est composée de quatre groupes turbine-alternateur de 280 mégawatts. Pendant que l’un est en réparation, les trois autres continuent à fournir le réseau électrique québécois.

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    La centrale hydroélectrique Outardes-4 est composée de quatre groupes turbine-alternateur de 280 mégawatts. Pendant que l’un est en réparation, les trois autres continuent à fournir le réseau électrique québécois.

  • La centrale Outardes-4 fêtait ses 50 ans l’an dernier. Contrairement aux barrages plus connus fabriqués en béton, ce barrage est construit en enrochement – c’est-à-dire en roches et en remblai étanche –, ce qui est plus simple et économique.

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    La centrale Outardes-4 fêtait ses 50 ans l’an dernier. Contrairement aux barrages plus connus fabriqués en béton, ce barrage est construit en enrochement – c’est-à-dire en roches et en remblai étanche –, ce qui est plus simple et économique.

  • Une fois qu'elle a passé à travers les turbines de la centrale Outardes-4, l’eau du réservoir s’écoule de nouveau dans la rivière Outardes et se dirige vers la centrale Outardes-3. La même eau produira de l’électricité à la centrale Outardes-2 avant de finir sa course dans le fleuve Saint-Laurent.

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    Une fois qu'elle a passé à travers les turbines de la centrale Outardes-4, l’eau du réservoir s’écoule de nouveau dans la rivière Outardes et se dirige vers la centrale Outardes-3. La même eau produira de l’électricité à la centrale Outardes-2 avant de finir sa course dans le fleuve Saint-Laurent.

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