(Washington) Amazon a annoncé lundi une nouvelle date pour son opération annuelle de soldes mondiales, avec une attention particulière pour les petites entreprises qui utilisent sa plateforme, alors que de nombreux élus et associations accusent le géant du commerce en ligne de pratiques anticoncurrentielles.

Le « Prime Day », du nom de la formule d’abonnement pour avoir les livraisons gratuites et d’autres services, se tiendra cette année les 13 et 14 octobre.

Lancé en 2015, il a normalement lieu en juillet, mais a dû être reporté à cause de la pandémie.

Amazon a dû faire face à l’explosion de la demande pour le commerce en ligne, notamment pour les biens de consommation courante, et ses équipes et entrepôts n’auraient pas pu gérer une immense opération de promotion cet été.

Dans son communiqué, le groupe dit vouloir « dépenser plus de 100 millions de dollars en nouvelles promotions pour aider les PME dans le monde à augmenter leurs ventes et gagner de nouveaux clients ».

La société a joué un rôle central pendant le grand confinement, des livraisons de produits aux personnes calfeutrées chez elles à ses activités de nuage (informatique à distance) qui alimentent des services permettant de travailler et se distraire via les écrans.

Au deuxième trimestre, Amazon a ainsi réalisé 5,2 milliards de dollars de bénéfice net, le double d’il y a un an, malgré ses 4 milliards investis dans la gestion de la crise sanitaire.  

« Nous avons créé plus de 175 000 emplois depuis le mois de mars […] et les ventes par des tiers ont de nouveau progressé plus vite que les ventes d’Amazon en direct », s’est félicité le patron Jeff Bezos fin juillet.

« Vendre via Amazon a permis à des centaines d’entreprises plus petites de conserver leur niveau de recettes et même de les augmenter, malgré la crise », souligne le communiqué de lundi.

« Les vendeurs tiers — principalement des PME — représentent environ 60 % des ventes physiques sur notre magasin et ont créé environ 2,2 millions d’emplois », affirme le groupe, qui a dû se défendre d’accusations de pratiques écrasant ses concurrents sur sa place de marché.

« Amazon est seulement intéressé par l’exploitation de son monopole sur les ventes en ligne », a déclaré David Cicilline, président de l’audition parlementaire exceptionnelle des géants des technologies organisée le 30 juillet.  

« Son double rôle d’hébergeur et de marchand sur la même plateforme est fondamentalement anticoncurrentiel ».