(Séoul) Samsung Electronics a remporté un contrat record de 6,6 milliards de dollars pour déployer le réseau 5G de l’opérateur Verizon aux États-Unis, selon des documents soumis lundi au régulateur sud-coréen.

Le géant sud-coréen a précisé que ce contrat représentait pas moins de 3,4 % de son chiffre d’affaires mondial de l’an passé, et constituait « un contrat stratégique de long terme ».

Washington a interdit aux entreprises télécoms américaines d’utiliser les équipements de Huawei, doutant de l’indépendance du géant chinois vis-à-vis de Pékin.

Samsung Electronics est le navire amiral du groupe Samsung, le plus gros des conglomérats qui dominent la 12e économie du monde.

Le groupe a annoncé fin juillet un bénéfice net en hausse de 7,3 % au deuxième trimestre, profitant de la forte demande en mémoire dans les centres de données, du fait de la hausse des activités en ligne liées aux confinements.

Son action a terminé lundi en hausse de 1,6 %.

Les États-Unis ont récemment annoncé qu’une bande de fréquences de 100 mégahertz (MHz) serait libérée d’ici la fin de l’été, pour répondre aux besoins des opérateurs américains en termes de capacité, alors que des pays comme la Corée du Sud, la Chine ou le Japon ont pris de l’avance sur la 5G.

La première génération de téléphonie mobile permettait de passer des appels, la 2 G d’y ajouter du texte, la 3 G de commencer à envoyer des images et la 4G de développer l’internet mobile et les usages vidéo.

La 5G doit tout accélérer, démultiplier la vidéo (y compris les jeux vidéo) et servir à connecter tout ce qui ne l’est actuellement pas : les usines, les transports, les véhicules autonomes, la santé connectée, etc.

Voilà plus d’un an que les États-Unis ont décidé que les équipementiers Huawei et ZTE représentaient « une menace pour la sécurité nationale et l’intégrité des services de communication ».

Les États-Unis considèrent les deux firmes comme « soumises aux ordres du Parti communiste chinois » et craignent que leur emprise dans le secteur des communications ne leur permette d’espionner pour le compte de Pékin.