(New York) Boeing, touché de plein fouet par la chute du transport aérien qui est venu s’ajouter aux déboires du 737 MAX, va proposer un deuxième plan de départs volontaires qui s’ajouteront à la réduction de 10 % des effectifs annoncée au printemps.  

« Bien que nous ayons vu des signes de reprise après la pandémie, notre secteur et nos clients continuent de faire face à des défis importants », explique le groupe dans un message transmis mardi à l’AFP.  

« Nous avons pris des mesures pour nous ajuster à la réalité du marché et préparer l’entreprise à la reprise », ajoute Boeing. « Alors que nous continuons à évaluer nos effectifs et en réponse aux retours des employés, nous allons offrir un second plan de départs volontaires pour permettre aux salariés de quitter la compagnie avec des indemnités. »

Boeing ne précise pas combien de personnes ce plan pourrait concerner.

Le groupe américain était déjà englué dans la crise du 737 MAX, son avion-vedette interdit de vol depuis mars 2019 après deux accidents mortels, quand la COVID-19 a fait plonger les ventes de billets d’avion et temporairement cesser la production dans les usines.

Comme son rival européen Airbus, Boeing a, pour faire face à une baisse drastique des commandes pour ses avions depuis le début de la pandémie, nettement ralenti la production.

L’avionneur avait déjà annoncé fin avril la suppression de 10 % de ses postes, soit 16 000 emplois.  

Boeing s’attend à voir partir au total 19 000 salariés d’ici la fin de l’année tandis que 3000 personnes ont été embauchées, principalement dans la division consacrée aux appareils de défense.  

Les départs du second plan s’ajouteront à ces coupes.  

Le patron du fabricant d’avions, David Calhoun, avait prévenu lors de la publication des résultats fin juillet que Boeing allait devoir « encore revoir la taille de ses effectifs » au vu de la réduction des cadences.