(Toronto) Barrick Gold a livré des résultats au-delà des attentes des analystes financiers au deuxième trimestre alors que la société aurifère a profité de l’augmentation de la demande à l’endroit du métal précieux, considéré comme une valeur refuge en raison de l’incertitude provoquée par la crise sanitaire.

En faisant le point sur sa performance financière, lundi, l’entreprise dont le siège social se trouve à Toronto a également relevé son dividende trimestriel de 14 %. Il passera ainsi à huit cents par action.

Le prix de l’or a bondi rapidement depuis le début de l’année pour atteindre des niveaux records supérieurs à 2000 $ US l’once. La société torontoise a ainsi eu des difficultés à respecter son budget actuel, a expliqué son chef de la direction, Mark Bristow, au cours d’une conférence téléphonique avec les analystes.

Celui-ci a toutefois assuré que la compagnie n’allait pas changer de cap en ce qui a trait à ses dépenses prévues au cours de l’exercice.

« Tout d’abord, [il ne faut pas perdre la tête], comme cela est survenu au sein de l’industrie de 2010 à 2015 », a expliqué M. Bristow, en réponse à la question d’un analyste à propos de la discipline de Barrick Gold.

Même si elle a atteint son objectif visant à récolter 1,5 milliard en cédant des actifs jugés non essentiels à la suite de son regroupement avec Randgold annoncé à l’automne 2018, Barrick Gold continue d’évaluer des offres et estime qu’il y a un intérêt croissant pour certains actifs plus petits en raison du cours actuel de l’or, a expliqué M. Bristow.

À la Bourse de Toronto, lundi, le titre de Barrick s’est temporairement transigé à 39,93 $, en hausse de 3,6 %. L’action a toutefois clôturé à 38,32 $, en recul de 24 cents, ou 0,62 %.

Au deuxième trimestre, Barrick Gold a affiché un bénéfice de 357 millions US, par rapport à un profit de 194 millions à la même période il y a un an, tandis que les revenus se sont établis à 3,06 milliards, en progression de 48,5 %.

L’entreprise aurifère a obtenu un prix de 1725 $ US l’once, comparativement à 1317 $ US l’once au deuxième trimestre de l’exercice précédent.

Abstraction faite des éléments non récurrents, le bénéfice ajusté de la compagnie s’est établi à 23 cents US par action. Le profit ajusté par action avait été de 9 cents US il y a un an. Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 19 cents US par action pour le trimestre, selon les prévisions recueillies par la société de données sur les marchés financiers Refinitiv.

Dans une note, l’analyste de la Financière Banque Nationale Mike Parkin estimé que Barrick Gold avait dépassé les attentes grâce à des prix plus élevés obtenus pour l’or et le cuivre.

L’entreprise a été confrontée à des interruptions de production provoquées par la pandémie de COVID-19, notamment à la mine de Veladero, en Argentine. M. Bristow a prévenu que le nouveau coronavirus posait toujours un risque majeur pour les activités minières de la société à travers le monde à l’avenir.

« Notre plus grand défi est de rappeler constamment aux communautés, au pays (où nous sommes présents) et aux gouvernements que la COVID-19 est toujours présente… nous devons maintenir des protocoles disciplinés appropriés », a dit le grand patron de Barrick.

L’entreprise a estimé être sur la bonne voie pour afficher une production annuelle qui se situe dans sa fourchette de prévisions pour 2020 en dépit de la pandémie de COVID-19. Depuis le début de l’année, la production d’or a atteint 2,4 millions d’onces. Barrick Gold table sur une production qui devrait osciller entre 4,6 à 5 millions d’onces de métal jaune.