McDonald’s a décidé de poursuivre son ex-chef de la direction Stephen Easterbrook, qui a été évincé l’an dernier en raison d’une relation inappropriée avec un employé, en alléguant, lundi, que ce dernier avait dissimulé des relations avec d’autres membres du personnel en plus de détruire des preuves.

Le géant de la restauration rapide souhaite désormais récupérer des centaines de milliers de dollars versés en indemnité à M. Easterbrook dans la foulée de son départ.

« McDonald’s ne tolère pas les comportements des employés qui ne reflètent pas nos valeurs », a déclaré son actuel grand patron Chris Kempczinski, dans un message envoyé aux employés, lundi.

La multinationale avait licencié M. Easterbrook en novembre dernier lorsque celui-ci avait reconnu avoir échangé des vidéos et des messages texte avec un employé. L’ancien patron de McDonald’s avait déclaré qu’il n’y avait pas d’autres cas similaires. M. Easterbrook et sa femme ont divorcé en 2015, la même année où il a pris les commandes de McDonald’s.

À l’époque, le conseil d’administration de la société avait conclu un arrangement avec M. Easterbrook pour son congédiement « sans motif valable ». Il a ainsi pu conserver des options sur des actions d’une valeur estimée à environ 42 millions US, selon la firme Equilar, qui suit la rémunération des dirigeants, en plus d’avoir droit à une indemnité de quelque 670 000 $ US, soit l’équivalent de 26 semaines de salaire.

Dans la poursuite, la multinationale a expliqué avoir obtenu des informations anonymes en juillet dernier selon lesquelles M. Easterbrook aurait eu une relation sexuelle avec un autre membre du personnel. À la suite d’une enquête, McDonald’s a pu confirmer la relation ainsi que deux autres évènements survenus au cours de l’année précédant le congédiement de M. Easterbrook. Ce dernier avait également donné le feu vert à l’octroi d’actions, d’une valeur de plusieurs centaines de milliers de dollars, à l’un de ces salariés.

McDonald’s allègue que son ex-patron avait retiré de son téléphone les preuves entourant les relations, y compris des photos et des vidéos à caractère sexuel envoyés depuis des comptes de messagerie d’entreprise. Cela a nui au travail des enquêteurs.

Selon le document déposé auprès d’un tribunal du Delaware, McDonald’s a affirmé que le congédiement de M. Easterbrook n’aurait pas été « sans motif valable » si les enquêteurs avaient eu accès à toutes les informations. La compagnie tente d’empêcher son ex-dirigeant d’exercer ses options sur des actions et compte réclamer des dommages compensatoires.

Un message sollicitant une réaction de M. Easterbrook a été laissé à son avocat.