(Tokyo) Bridgestone, sérieusement touché par la crise du secteur automobile dans le contexte de la pandémie de COVID-19, a annoncé vendredi une perte nette au deuxième trimestre, en affichant son pessimisme pour l’ensemble de l’année.

Le groupe a accusé une perte nette de 41,5 milliards de yens (523,9 millions de dollars canadiens) sur la période avril-juin, contre un bénéfice de 42,9 milliards de yens un an plus tôt, selon un communiqué.

Ses ventes trimestrielles ont chuté de 32 % sur un an à 603,2 milliards de yens (7,6 milliards de dollars).

Le groupe anticipe désormais une baisse de 23 % de son chiffre d’affaires en 2020, à 2700 milliards de yens (34,1 milliards de dollars).

Il n’a pas fourni de prévision de bénéfice net annuel, mais table sur une chute de 70 % de son bénéfice opérationnel ajusté, à 100 milliards de yens.

À la chute abrupte de ses ventes s’ajoutent des effets de change négatifs, liés à l’appréciation du yen. Pour limiter les dégâts, Bridgestone taille drastiquement dans ses coûts et limite ses investissements à l’essentiel.

Parmi les rares facteurs positifs à l’horizon, le groupe profite de la forte baisse du prix de ses matières premières (caoutchouc et pétrole notamment).

Par souci d’économie, Bridgestone a revu en baisse son dividende intérimaire, passé à 50 yens par action contre 80 yens prévus initialement, et a renoncé à son ancienne prévision d’un dividende de 80 yens également en fin d’exercice.