Un groupe de créanciers détenant environ un quart de la dette de rang inférieur du Cirque du Soleil conteste devant un tribunal de faillite américain le déroulement du processus de vente de la société de divertissement, rapporte le Globe and Mail jeudi.

Un petit groupe ad hoc de prêteurs de deuxième rang détenant une dette d’environ 40 millions de dollars américains a déposé une objection devant le tribunal des faillites des États-Unis pour le district du Delaware mardi soir, protestant contre la façon dont la restructuration du Cirque sous la protection des créanciers au Canada progresse.

Ils sont représentés par les cabinets d’avocats américains White & Case LLP et Farnan LLP, et par Langlois Lawyers LLP, basé à Montréal.

Ils disent qu’en vertu de la loi américaine sur la faillite, ils sont mis à mal par les termes de l’offre-paravent pour le Cirque approuvée par un juge québécois le mois dernier.

Les prêteurs de premier rang sont Catalyst Capital Group Inc., basé à Toronto, et des fonds de dette américains, tels que CBAM Partners, BlueMountain Capital Management LLC et Thomas H. Lee Partners.

L’offre-paravent est une offre initiale pour l’acquisition des actifs d’une entreprise en difficulté de la part d’un acheteur intéressé choisi par l’entreprise en difficulté. Le soumissionnaire-paravent présente en premier l’offre d’achat et ainsi établir lui-même un prix minimum.

« Les prêteurs de second rang n’obtiendront presque rien » pour leur contribution d’environ 154 millions US dans le cadre de l’offre de crédit de 1,2 milliard US, déclare le groupe dans son opposition à l’offre-paravent.

Les acheteurs intéressés ont jusqu’au 18 août pour soumettre des offres qui dépassent ce que les créanciers proposent. L’ensemble du processus de vente devant se terminer d’ici la fin du mois.

La nouvelle objection pourrait compromettre son approbation aux États-Unis.

Le Cirque a déposé une demande de protection contre ses créanciers le 30 juin au Canada et peu de temps après aux États-Unis, énumérant des dettes envers des créanciers garantis d’environ 1,1 milliard US.