(Paris) Le vice-président responsable du service éditorial de l’éditeur français de jeux vidéo Ubisoft, Tommy François, cité dans plusieurs témoignages parus dans la presse comme responsable de harcèlement et tentative d’agression sexuelle, a quitté la société, a confirmé lundi le groupe à l’AFP.

Selon le site d’actualité numérique Numerama, l’annonce a été faite aux salariés via un courriel interne signé par le PDG du groupe, Yves Guillemot, expliquant que M. François avait « quitté le groupe avec effet immédiat ».

Tommy François qui avait rejoint Ubisoft en 2006 était cité dans la série d’articles publiée par plusieurs médias, dont l’AFP, concernant les cas de harcèlement et agressions sexuelles dont la révélation a profondément secoué le groupe depuis près de deux mois.

Depuis l’émergence des premiers témoignages fin juin, plusieurs dirigeants du groupe ont en effet été poussés vers la sortie ou ont démissionné, dont le numéro deux du groupe, Serge Hascoët, qui a quitté mi-juillet son poste de responsable de la création.

Le chef du studio québécois de Montréal ainsi que la directrice des ressources humaines du groupe ont également quitté Ubisoft.

Ubisoft n’a pas été en mesure de garantir à ses collaborateurs un environnement de travail «sûr et inclusif », avait regretté M. Guillemot, cité dans le communiqué annonçant leur départ.

 « Ce n’est pas acceptable. Tout comportement toxique est en opposition totale avec les valeurs avec lesquelles je n’ai jamais transigé et avec lesquelles je ne transigerai pas », avait affirmé le dirigeant.

L’entreprise, qui compte 18 000 salariés dans le monde dont 22 % de femmes, a lancé plusieurs enquêtes internes depuis les premières révélations et a entamé la restructuration de son service de ressources humaines, accusé d’avoir couvert certains comportements toxiques.