(Tokyo) Le constructeur automobile japonais Suzuki s’est maintenu de justesse dans le vert au premier trimestre 2020/21, mais n’a toujours pas livré de prévisions pour l’ensemble de l’exercice, face à la flambée de la COVID-19 en Inde, un marché crucial pour lui.

Suzuki a publié lundi un bénéfice net de 1,8 milliard de yens (environ 22,7 millions de dollars canadiens) sur la période avril-juin, une chute de 95,6 % sur un an, selon un communiqué.

Son bénéfice opérationnel a été tout aussi rachitique (1,3 milliard de yens, soit-98 % sur un an), tandis que ses ventes trimestrielles ont chuté de plus de moitié, à 425,3 milliards de yens (environ 5,4 millards de dollars).

En raison de la crise sanitaire, ses ventes totales se sont effondrées sur ses marchés internationaux (-65,5 % en valeur). Elles ont aussi fortement baissé au Japon (-27 %), qui était en état d’urgence en avril-mai pour lutter contre la pandémie.

En volume, ses ventes automobiles ont chuté de 64,3 % à 263 000 unités sur le trimestre écoulé.  

« Etant donné que la pandémie de COVID-19 se propage en Inde, marché majeur du groupe, nous sommes incapables actuellement de faire des prévisions (de résultats, NDLR) à partir de calculs rationnels », a expliqué Suzuki dans son communiqué.

Il y a un an le marché indien était encore le premier marché de Suzuki, qui y réalisait un tiers de ses ventes mondiales. Mais ses ventes en Inde ont chuté de 83 % en avril-juin sur un an, tombant à moins de 12 % de son chiffre d’affaires total.

L’Inde est actuellement le troisième pays de la planète le plus touché par la COVID-19, derrière les États-Unis et le Brésil, avec quelque 1,8 million de cas recensés à ce jour, pour plus de 37 000 décès.