(La Haye) Le brasseur néerlandais Heineken a fait état lundi d’un bénéfice net en chute libre pour le premier semestre de l’année, évoquant des activités « substantiellement touchées » par la pandémie de COVID-19.

Le bénéfice net a reculé de 131,7 % pour s’établir à-297 millions d’euros, a annoncé le groupe dans un communiqué, qui ne détaille pas les chiffres du deuxième trimestre.

Le chiffre d’affaires pour la première moitié de l’année a quant à lui diminué de 19,2 %, à 9,24 milliards d’euros.

Coté à la Bourse d’Amsterdam, Heineken perdait 2,41 % à 81,1 euros à l’ouverture vers 9 h (5 h, heure de l'Est), dans un indice AEX en baisse de 2,21 % à 563,95 points.

« Le premier semestre 2020 a été marqué par des défis sans précédent », a déclaré Dolf van den Brink, nouveau PDG d’Heineken depuis juin, cité dans le communiqué.

Les résultats « ont été impactés de manière disproportionnée » par la baisse d’activité des marchés européens et les mesures prises pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus à travers le monde, a-t-il expliqué.

M. Van den Brink affirme cependant que Heineken, numéro deux mondial de la bière, « est entré dans la crise avec une position financière solide ».

Le brasseur, qui se dit « bien préparé pour honorer ses engagements financiers », indique avoir sécurisé 3 milliards d’euros de « financements supplémentaires » en émettant de nouvelles obligations.

Le groupe a vu l’impact de la pandémie « s’approfondir » au deuxième trimestre, avec des volumes de bières en baisse de 19,4 %, notant toutefois un redressement progressif des ventes à partir de juin et une performance « résiliente » de sa marque éponyme.

En avril, Heineken a annoncé retirer ses prévisions pour 2020 et ne pas verser d’acompte sur dividendes cette année.

Fondé au XIXe siècle à Amsterdam, le brasseur produit et vend plus de 300 marques de bière et de cidre, dont Heineken, Strongbow et Amstel, et emploie plus de 85 000 personnes dans le monde.