(New York) Bank of America a fait part jeudi d’un plongeon de son bénéfice net au deuxième trimestre, lesté par les 5,1 milliards de dollars mis de côté pour parer aux potentiels défauts de paiement des clients affectés par la pandémie de la COVID-19.

Les mesures de restrictions imposées pendant le trimestre pour enrayer la propagation du virus ont pesé aussi bien sur les finances de certains ménages que sur la trésorerie de nombreuses sociétés et l’établissement a renfloué ses provisions destinées à faire face aux défauts de paiement de ses clients de 4 milliards de dollars supplémentaires sur la période.  

La banque s’inscrit ainsi dans le sillage de ses grandes concurrentes JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo, qui à elles trois ont mis de côté 28 milliards de dollars au total au deuxième trimestre dans ce même but.

Le bénéfice net de Bank of America a chuté sur un an de 54 % à 3,28 milliards de dollars.  

Rapporté par action et hors élément exceptionnel, la référence à Wall Street, il est toutefois supérieur aux prévisions des analystes, à 37 cents.  

Comme pour ses rivales JPMorgan Chase et Citigroup, Bank of America a pu compter pendant le trimestre sur la performance de ses activités liées au courtage et à la banque d’affaires.  

« Les bons résultats des marchés financiers ont fourni un contrepoids important aux impacts de la COVID-19 sur nos activités de banque de détail », a souligné le PDG de l’établissement Brian Moynihan, cité dans le communiqué.  

Portés par la forte volatilité ayant secoué les marchés financiers depuis le début de l’année et par les milliers de milliards de dollars injectés par la Banque centrale américaine pour garantir leur stabilité, les revenus tirés des activités spéculatives se sont notamment envolés de 29 %.  

Le groupe met aussi en avant le bond de 57 % des revenus tirés de la banque d’investissement.

Les recettes tirées de la banque de détail ont de leur côté reculé de 19 %.

Le chiffre d’affaires total de la banque a baissé de 3,3 % sur la période à 22,3 milliards.

L’action reculait de 1,87 % dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la séance officielle.