(Ottawa) Le gouvernement fédéral a l’intention de prolonger la Subvention salariale d’urgence du Canada jusqu’au mois de décembre.

Le premier ministre Justin Trudeau en a fait l’annonce lundi matin, lors d’un point de presse devant sa résidence. Il a précisé que des détails seraient annoncés plus tard cette semaine.

La subvention salariale avait déjà été prolongée une première fois, jusqu’au 29 août.

Lors du portrait économique dévoilé la semaine dernière, le gouvernement fédéral prévoyait que le programme coûterait quelque 82 milliards aux coffres de l’État en 2020-2021, laissant entrevoir qu’il serait prolongé davantage.

Le premier ministre n’a pas expliqué comment le gouvernement allait modifier la subvention salariale afin d’inciter plus d’entreprises à l’utiliser. Bon nombre d’employeurs ont critiqué le programme, estimant les critères trop rigides.

En date du 6 juillet, 18 milliards avaient été octroyés à 252 370 entreprises pour les aider à payer leurs employés.

Le ministre des Finances, Bill Morneau, a déclaré la semaine dernière que ce chiffre serait appelé à augmenter.

« Maintenant, on a un employé sur quatre dans le secteur privé qui […] est en train d’utiliser la subvention salariale. Nous pensons que ça va augmenter dans les prochains jours avec nos changements », a-t-il dit, au moment de présenter son portrait économique.

La subvention salariale fournit 75 % du salaire des employés, pour un maximum de 847 $ par semaine, des entreprises admissibles et des organismes à but non lucratif.

Frontière canado-américaine

À la suite de sa conversation avec le président américain Donald Trump, M. Trudeau n’avait pas de nouvelles à offrir sur la fermeture de la frontière canado-américaine. L’entente actuelle, qui a été prolongée de mois en mois, vient à échéance le 21 juillet.

Elle empêche tout déplacement non essentiel entre le Canada et les États-Unis.

Les discussions se poursuivent, selon le premier ministre, mais elles achèvent.

« On est à une semaine, à peu près, de la fin de la période actuelle de fermeture de nos frontières et on va avoir des annonces à faire, en travaillant avec les États-Unis, dans les jours à venir sur la frontière », a affirmé M. Trudeau lorsqu’il a été questionné sur le sujet.

Certains États américains font face à un nombre record de cas de COVID-19, au point où certains dirigeants envisagent le retour du confinement pour enrayer le virus.

Même si la situation semble hors de contrôle au sud de la frontière, M. Trudeau n’a pas voulu dire s’il serait préférable de restreindre les déplacements entre les deux pays au-delà du mois prochain ou même jusqu’à la fin de cette année.

« Nous allons continuer de répondre à la situation qui existe maintenant. Je pense que de faire des prédictions à long terme, ce n’est probablement pas la meilleure idée, mais nous allons faire tout ce qu’on a besoin de faire dans le court et moyen terme pour assurer la sécurité des Canadiens », a-t-il dit.

Nombre de cas

Il y a eu plus de 3212 000 tests administrés au Canada. Environ 1 % d’entre eux ont détecté la maladie. On fait passer, en moyenne, 38 000 tests par jour.

Jusqu’à maintenant, on a recensé 108 155 cas confirmés ou probables dans l’ensemble du pays. La COVID-19 a provoqué la mort de 8790 Canadiens.

Distribution des cas au pays, selon les plus récents bilans provinciaux et territoriaux : 56 621 cas au Québec, dont 5628 décès ; 36 839 cas en Ontario, dont 2722 décès ; 8826 cas en Alberta, dont 161 décès ; 3115 cas en Colombie-Britannique, dont 189 décès ; 1066 cas en Nouvelle-Écosse, dont 63 décès ; 871 cas en Saskatchewan, dont 15 décès ; 325 cas au Manitoba, dont sept décès ; 262 cas à Terre-Neuve-et-Labrador, dont trois décès ; 166 cas au Nouveau-Brunswick, dont deux décès ; 35 cas à l’Île-du-Prince-Édouard ; 11 cas au Yukon, tous guéris ; cinq cas dans les Territoires-du-Nord-Ouest, tous guéris ; aucun cas au Nunavut.

À ces bilans provinciaux et territoriaux s’ajoutent les 13 cas, tous guéris, chez les passagers rapatriés du navire de croisière Grand Princess le 10 mars.