Le détaillant Reitmans, qui s’est placé il y a dix jours sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, a vu son ordonnance initiale être prolongée vendredi de 60 jours, soit jusqu’au 29 juillet, par la Cour supérieure du Québec.

La chaîne de magasins de vêtements a indiqué avoir fait progresser la procédure aux termes de la loi avec l’aide du contrôleur Ernst & Young, et a ajouté que d’autres annonces seraient faites « au fur et à mesure » que les démarches se poursuivront.

Reitmans ne traîne pas de dettes à long terme, mais ses créances s’élevaient à environ 148 millions lors de l’annonce du recours à la LACC. Ce montant était composé en majorité de sommes dues à ses fournisseurs, mais aussi de coupons-cadeaux, de sommes liées à son programme de récompense et d’obligations envers ses retraités.

Le détaillant pourrait aussi devoir d’importantes sommes à ses propriétaires immobiliers puisque les loyers des mois d’avril et mai n’ont pas été payés, avait indiqué Ernst & Young dans son rapport initial.

Avant de mettre à pied la quasi-totalité de son personnel à la fin mars en raison de la pandémie de COVID-19, l’entreprise comptait quelque 6800 salariés et exploitait 576 magasins dans toutes les provinces et territoires sous les enseignes Reitmans, Penningtons, RW & CO, Addition Elle et Thyme Maternité.

Reitmans, qui poursuit ses activités par l’entremise des sites web de ses marques, a indiqué qu’elle entendait rouvrir tous ses magasins physiques conformément aux directives des gouvernements. Environ 380 magasins ont rouvert leurs portes jusqu’à maintenant, a-t-elle précisé vendredi.