Le patron de Southwest Airlines, l’une des principales compagnies aériennes américaines, a estimé dimanche que l’on pouvait de nouveau voler en toute sécurité, tout en notant une reprise du trafic aérien, quasi paralysé par la pandémie depuis le mois de mars.  

Interrogé sur CBS si l’on pouvait à nouveau prendre l’avion sans danger, Gary Kelly a répondu : « Oui, on peut ».  

Il a énuméré toutes les précautions prises par sa compagnie, comme le port du masque obligatoire pour les passagers et l’équipage, le nettoyage en profondeur des appareils ou encore en évitant de remplir tous les sièges.   

Pour le PDG, « il n’y a pas plus de risque à être à bord d’un avion qu’ailleurs ». « Si vous tenez compte de toutes les mesures que nous prenons, c’est un environnement aussi sûr que n’importe quel autre », a-t-il insisté.

Il estime aussi que le pire est passé : « Chaque semaine, après la première semaine d’avril, a été meilleure que la précédente. Je ne pense pas que juin sera un bon mois, mais j’espère qu’il sera meilleur que mai ».

« Nous sommes impatients de voir ce que réservent juillet et août […] Il y a des réservations, mais elles peuvent facilement être annulées », a-t-il indiqué.

Southwest a déjà touché 3,2 milliards de dollars d’aide et fait une demande pour un prêt supplémentaire, mais le PDG n’est pas certain de franchir le pas.

Il a souligné que le plan d’aide du gouvernement avait donné sufisamment confiance aux marchés pour permettre à son entreprise de lever 6 milliards de dollars d’argent frais la semaine dernière.  

« Je pense que nous avons ce qu’il faut (en matière de financement), mais nous avons jusqu’à septembre » pour prendre une décision sur une aide supplémentaire de l’État.

Si l’aide fédérale déjà touchée est assortie d’une interdiction de supprimer des emplois jusqu’à la fin septembre, Gary Kelly a prévenu qu’il faudrait envisager d’ici juillet, à défaut de reprise, le premier plan de suppressions involontaires d’emplois de la compagnie.

L’administration Trump distribue 25 milliards de dollars d’aide aux compagnies aériennes, qui emploient quelque 750 000 personnes.

Warren Buffett, quatrième homme le plus riche du monde, a révélé samedi qu’il avait fait une erreur en investissant dans les quatre plus importantes compagnies américaines, dont Southwest Arlines, et annoncé qu’il avait vendu les 10 % de participation que détenait sa holding Berkshire Hathaway.