Quincaillerie Richelieu a affiché jeudi un bénéfice net en hausse de 18,4 % et des ventes en progression de 10,2 % pour son premier trimestre, mais a tout de même choisi de suspendre son dividende en raison de la crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus.

Le fabricant et distributeur de quincaillerie spécialisée de Montréal a indiqué que même si la plupart de ses centres restaient opérationnels pendant la crise de la COVID-19, la société avait mis en place une série de mesures pour protéger « sa situation financière » et « atténuer l’impact de cette dernière » sur ses employés.

Ces mesures comprennent des mises à pied temporaires, du télétravail, la réduction de la rémunération des administrateurs, des membres de la direction et autres réductions de salaires et d’heures de travail, a indiqué Richelieu, sans fournir de chiffres à ce sujet.

« Nous croyons que les mesures ciblées entreprises aideront à protéger nos employés, nos opérations et nos flux de trésorerie à court terme, tout en nous assurant de pouvoir maintenir l’agilité nécessaire afin de reprendre notre croissance à long terme dès que les mesures de confinement actuelles seront levées », a indiqué dans un communiqué le président et chef de la direction de Richelieu, Richard Lord.

Le conseil d’administration de Richelieu a cependant choisi de ne pas déclarer de dividende pour le premier trimestre, afin de protéger la position de trésorerie de l’entreprise et d’atténuer les impacts de la crise de la COVID-19.

Pour son premier trimestre clos le 29 février, Richelieu a réalisé un bénéfice net de 11,8 millions, soit 21 cents par action, par rapport à celui de 9,9 millions, ou 17 cents par action, du premier trimestre de l’an dernier.

Ses ventes se sont établies à 249,4 millions, comparativement à un chiffre d’affaires de 226,4 millions au premier trimestre de l’exercice précédent.

En tenant compte des écarts sur conversion des états financiers d’une filiale aux États-Unis, le bénéfice net global a atteint 13,2 millions au premier trimestre, en hausse de 55 % par rapport à celui de 8,5 millions l’an dernier.

Richelieu a en outre souligné la conclusion de trois acquisitions ces derniers mois, soit celles de Decotec et de Mibro au Canada, en décembre, ainsi que celle d’O’Harco, au début février. Ensemble, ces trois acquisitions représentent des ventes annuelles additionnelles d’environ 60 millions, a estimé l’entreprise.

« Nos stratégies d’innovation et d’acquisition associées au développement de marché, notre concept de service différenciateur et la profondeur de nos gammes de produits ont stimulé la croissance au cours de ce trimestre », a observé M. Lord.

« Nous en sommes d’autant plus satisfaits que les trois premiers mois de l’exercice sont historiquement les plus faibles. »