(New York) Le patron de Boeing a annoncé jeudi la mise en œuvre d’un plan de départs volontaires afin de permettre au géant de l’aéronautique de faire face à l’impact de la pandémie de coronavirus et de préserver l’essentiel pour préparer la reprise.

« Nous prenons des mesures – y compris ce plan de départs volontaires – sur la base de nos connaissances à ce jour. Ces mesures vont nous mener jusqu’à la reprise à condition que nous ne soyons pas confrontés à d’autres défis », écrit Dave Calhoun dans un message à tous les employés du groupe.

Le secteur aéronautique est parmi les premières victimes économiques de la pandémie de COVID-19. Boeing était déjà englué dans la crise de son 737 MAX, interdit de vol après deux accidents rapprochés ayant fait 346 morts.

« Nous faisons tout ce que nous pouvons pour protéger l’avenir de notre activité », assure M. Calhoun, soulignant que l’entreprise continuait à servir ses clients, que ce soit dans le domaine de l’aviation civile, de la défense ou de l’espace.  

Mais qu’il était essentiel selon lui de « maintenir la stabilité de (la) chaîne d’approvisionnement pour être prêt à redémarrer une fois que la pandémie sera terminée ».

« Cela signifie surtout que nous devons faire tout notre possible pour garder notre équipe intacte. Nous ne pouvons pas retourner à la normale après la crise si nous n’avons pas les gens et les savoir-faire nécessaires », ajoute-t-il.

Boeing n’a donné aucun détail sur la taille de son plan de départs volontaires, mais a précisé que les employés qui choisiraient de partir pourraient bénéficier d’une couverture santé pendant un certain temps, un aspect très important aux États-Unis, où il n’y a pas de couverture santé universelle, comme en Europe par exemple.

Le géant de Seattle et sa chaîne de fournisseurs représentent au total 2,5 millions d’emplois aux États-Unis, selon Boeing.

Le constructeur emploie plus de 150 000 personnes à travers le monde, dont 70 000 dans le seul État de Washington, dans le nord-ouest des États-Unis.