L’aventure de Bombardier dans l’aviation commerciale a profondément marqué le parcours de l’entreprise depuis 16 ans. Rappel des dates importantes de la genèse du projet jusqu’à la remise entière de la manette des gaz à Airbus.

Juillet 2004

À l’occasion du Salon aéronautique de Farnborough, Bombardier présente ses plans pour un nouvel avion commercial, la C Series, afin de sonder l’intérêt. On prévoit sa commercialisation en 2010.

Mars 2005

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Gary R. Scott, président du programme du nouvel avion commercial de Bombardier en 2005.

Le conseil d’administration de Bombardier donne le feu vert au développement de l’avion. Le budget est estimé à 2,1 milliards de dollars américains, dont le tiers seulement proviendrait de Bombardier elle-même.

Juin 2005

Après près d’un an de tergiversations et de négociations avec divers gouvernements lui rapportant 700 millions US, Bombardier confirme qu’elle souhaite assembler les appareils de la C Series à Mirabel.

Janvier 2006

Incapable d’attirer une commande, Bombardier suspend le projet C Series et retourne à la table à dessin.

Novembre 2007

Pratt & Whitney s’engage à concevoir et fournir des moteurs pour la C Series, qui en était jusque-là orpheline. Quelques mois plus tôt, les plans avaient été revus pour alléger l’avion en intégrant davantage de matériaux composites. La commercialisation est maintenant prévue pour 2013.

Février 2008

PHOTO LA PRESSE

De gauche à droite: Guy C. Hachey, président de Bombardier Aéronautique, Gary R. Scott, président de Bombardier Avions commerciaux, Nico Buchholz, premier vice-président de Bombardier et Pierre Beaudoin, président et chef de la direction de Bombardier, en 2008

Bombardier relance les discussions avec les gouvernements à la lumière d’un budget de développement augmenté à 3,2 milliards US.

Juillet 2008

Bombardier déniche enfin un premier client, Lufthansa, qui s’engage pour un minimum de 30 avions.

Septembre 2013

Après de nombreux pépins de développement, un premier appareil C Series s’envole. On espère une première livraison un an plus tard.

Octobre 2015

Essoufflée financièrement, Bombardier obtient l’aide de Québec, qui injecte 1 milliard US (1,3 milliard CAN) dans la C Series, en échange de 49 % des actions.

Décembre 2015

Encore une fois avec du retard, la C Series obtient la certification de Transports Canada pour son premier modèle, le CS100. Les États-Unis et l’Europe emboîteront le pas au début 2016 et le modèle CS300 sera certifié à l’automne 2016.

Février 2016

À un moment où l’on désespère d’allonger le carnet de commandes, Air Canada s’engage pour un minimum de 45 appareils. Delta suivra, en avril, avec une commande de 75 appareils qui assoit finalement la crédibilité de l’appareil.

Juillet 2016

Premier vol commercial du CS100, sous les couleurs de Swiss, une filiale de Lufthansa.

Décembre 2016

Premier vol commercial du CS300, aux couleurs d’Air Baltic.

Avril 2017

Le ciel tombe sur la tête de Bombardier avec le dépôt par Boeing d’une plainte aux États-Unis pour « dumping » et des subventions « illégales » accordées à la multinationale québécoise.

Octobre 2017

Bombardier cède 50,01 % de la C Series à Airbus, en échange de la somme symbolique de 1 $.

Janvier 2018

Importante victoire de Bombardier : la plainte de Boeing est rejetée.

Juillet 2018

La transaction avec Airbus est conclue et l’appareil devient officiellement l’A220. JetBlue et un nouveau transporteur, Moxy, passent des commandes pour 60 appareils chacun.

Juin 2019

L’A220 fait belle figure au Salon aéronautique du Bourget en allongeant considérablement son carnet de commandes.

Février 2020

Bombardier cède ce qui reste de ses parts dans l’A220, environ 33,7 %, à Airbus et Québec, lesquels en contrôleront dorénavant 75 % et 25 % respectivement.