(Montréal) Les agents de train et de triage du Canadien National ont finalement entériné l’entente de principe qui était intervenue avec l’employeur, à l’issue d’une grève de huit jours, en novembre dernier.

Les quelque 3000 chefs et agents de train et agents de triage de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada, membres du syndicat des Teamsters, ont voté à 91,3 % en faveur du nouveau contrat de travail.

Les questions de sécurité étaient au cœur du litige, selon les Teamsters, qui affirment que la nouvelle convention met effectivement l’accent sur ces questions, notamment la fatigue des travailleurs. « Le problème central de la fatigue dans l’industrie ferroviaire ne peut être résolu que par des réglementations gouvernementales », concluent-ils toutefois.

« Nous n’avons pas obtenu tout ce que nous voulions, mais nous avons tout de même réussi à conclure un accord équitable qui permet aux trains de continuer à rouler tout en améliorant la sécurité ferroviaire. C’est une bonne nouvelle pour nos membres, la compagnie et tous les Canadiens », a commenté le président national des Teamsters du Canada, François Laporte.

Le nouveau contrat, d’une durée de trois ans jusqu’en juillet 2022, prévoit des augmentations de 2,5 %, puis 2,5 % et 3 %, avec une rétroactivité au 23 juillet 2019. Les syndiqués toucheront également une prime de 1000 $ pour la ratification du contrat, a fait savoir le syndicat vendredi.

La grève avait beaucoup fait parler d’elle à cause de la pénurie de propane qu’elle avait causée, au grand dam des producteurs de grains qui devaient faire sécher leurs récoltes au mois de novembre, avant l’hiver. De même, des établissements qui chauffaient au propane craignaient le pire.

Le syndicat des Teamsters, au Québec, est affilié à la FTQ. Au Canada, il représente 125 000 membres, dont 16 000 dans l’industrie ferroviaire.