(New York) Le groupe de messageries américain UPS a fait part jeudi de prévisions décevantes pour 2020, le groupe anticipant un ralentissement de l’activité des groupes industriels susceptible de l’affecter.

Pour l’ensemble de l’année en cours, l’entreprise s’attend à un bénéfice ajusté par action compris entre 7,76 dollars et 8,06 dollars, ce qui est moins que les 8,07 dollars anticipés par les analystes.  

Cette prévision « prend en compte une certaine faiblesse du côté de l’industrie aux États-Unis comme dans les grandes économies mondiales », explique le groupe dans un communiqué.  

Elle intègre également une hausse prévue des dépenses destinées à améliorer la compétitivité d’UPS auprès des petites et moyennes entreprises, ajoute la société. Pour s’adapter à la montée du commerce en ligne, UPS souhaite accélérer encore ses livraisons et étendre ses opérations le week-end.

Le titre reculait de 4,10 % dans les premiers échanges de la séance à la Bourse de New York.

Au quatrième trimestre, le groupe a encaissé une perte nette de 106 millions de dollars, conséquence notamment d’une charge de 1,8 milliard de dollars liée aux cotisations pour la retraite de ses employés.  

Ajusté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 2,11 dollars, ce qui correspond aux attentes.  

Son chiffre d’affaires total a progressé de 3,6 % pour atteindre 20,57 milliards de dollars, là où les analystes anticipaient 20,66 milliards.

Il a surtout été tiré par l’activité aux États-Unis (+6,6 %), où UPS réalise la majeure partie de son activité.  

Le volume des colis transportés y a augmenté de 9 %, porté par « le changement structurel vers des livraisons plus rapides dans le commerce de détail et le commerce électronique », explique UPS en soulignant que son plus gros client, Amazon, a joué un rôle important dans cette croissance.

Les revenus tirés des activités à l’international ont, en revanche, reculé de 1,7 %. « Les gains sur les voies intra-européennes, intra-asiatiques et depuis les États-Unis n’ont pas complètement compensé les baisses à l’entrée et à la sortie du Royaume-Uni et sur les trajets entre l’Asie et les États-Unis », relève l’entreprise.  

Le chiffre d’affaires des activités liées aux chaînes d’approvisionnement et au fret a, de son côté, baissé de 1,3 %.

Sur l’ensemble de l’année, le groupe a dégagé un bénéfice net de 4,4 milliards de dollars. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, cela revient à 7,53 dollars, soit légèrement au-dessus des attentes (7,52 dollars).

Son chiffre d’affaires s’est établi à 74,1 milliards de dollars, sous les prévisions (74,22 milliards).