(San Francisco) Le géant informatique Microsoft a affiché mercredi des résultats bien meilleurs qu’attendu au deuxième trimestre de son exercice décalé 2020, grâce à une excellente performance dans le « cloud », dont il est un acteur majeur, loin derrière Amazon mais devant Google.

« C’était un trimestre solide, avec une croissance à deux chiffres en termes de ventes comme de résultats, grâce à la bonne santé » de l’offre d’informatique délocalisée pour les entreprises, a résumé Satya Nadella, le PDG.

Ces bons résultats ont été salués en Bourse. Le titre progressait de 2 % lors des transactions électroniques suivant la séance officielle.

Le chiffre d’affaires du géant de Redmond a bondi de 14 %, à 36,9 milliards de dollars, par rapport au deuxième trimestre de l’exercice précédent.  

Les analystes n’attendaient que 35,7 milliards.

Le bénéfice net de l’entreprise est lui aussi bien meilleur que prévu. Il a bondi de 38 %, à 11,6 milliards de dollars.  

C’est 1,5 milliard de dollars de plus que ce qu’attendaient les investisseurs et le bénéfice par action a atteint 1,51 dollar, pour 1,32 attendu, selon Factset.

Azure, son offre vedette d’hébergement dans le « cloud » (ou informatique à distance) pour les entreprises, enregistre la croissance la plus forte et elle est en accélération.  

Elle a affiché un bond de 62 % de son chiffre d’affaires par rapport à la même période de l’exercice précédent. Au premier trimestre, la progression était de 59 %.

A l’automne dernier, cette division a décroché un contrat très convoité du Pentagone pour une valeur de 10 milliards de dollars.

Le contrat JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure), qui s’étend sur une durée de dix ans, vise à moderniser la totalité des systèmes informatiques des forces armées américaines dans un système géré par intelligence artificielle.

Amazon, qui était aussi en lice, conteste en justice cette attribution à son rival, arguant que Donald Trump a fait pression pour que le groupe fondé par Jeff Bezos ne bénéficie pas de la manne publique.

Le président américain déteste le Washington Post, dont Jeff Bezos est le propriétaire.

C’est un très beau coup pour Azure — si la justice confirme le choix du Pentagone — qui pour l’heure contrôle environ 14,5 % du marché mondial du « cloud », pour quelque 33 % à Amazon Web Services.

La division Intelligent Cloud — qui comprend Azure — a vu son chiffres d’affaires bondir de 27 %, à 11,87 milliards de dollars, soit 500 millions de plus que ce qu’attendait Wall Street.

Le bénéfice opérationnel a atteint 4,53 milliards de dollars, contre 3,3 milliards un an plus tôt.

Pour le troisième trimestre, Mme Hood a indiqué tabler sur un chiffre d’affaires compris entre 11,85 et 12,05 milliards de dollars, ce qui est notablement plus élevé que ce à quoi s’attendaient les analystes jusqu’à présent (11,45 milliards).