CGI a livré des résultats légèrement en deçà des attentes des analystes au premier trimestre malgré une progression de ses revenus, ce qui a pesé sur le titre de la firme spécialisée dans les technologies de l’information et de services-conseils.

À la Bourse de Toronto, l’action de la multinationale québécoise a abandonné environ 7,9 %, ou 8,87 $, pour clôturer à 104,04 $.

Pour la période de trois mois terminée le 31 décembre, CGI a vu son bénéfice net fléchir de 6,8 %, à 290,2 millions, ou 1,06 $ par action. Ce résultat tient compte de charges totalisant près de 45 millions, dont 28 millions en frais de restructuration.

Les revenus se sont établis à 3,05 milliards, en hausse par rapport à 2,96 milliards au cours du premier trimestre de l’exercice précédent.

« En ne tenant pas compte des acquisitions, la croissance interne des revenus a été d’environ 2 %, en baisse par rapport à celle de 4,4 % du trimestre précédent, a souligné l’analyste Maher Yaghi, de Desjardins Marchés des capitaux, dans une note envoyée à ses clients. Il s’agit de la plus faible performance depuis le troisième trimestre de l’exercice 2018. »

Au cours d’une conférence téléphonique avec les analystes avant la tenue de l’assemblée annuelle de la société, son président et chef de la direction, George Schindler, a reconnu que la croissance interne des revenus serait plus faible à court terme.

Des climats politiques plus stables au Royaume-Uni, où un nouveau gouvernement a été élu le mois dernier, ainsi qu’aux États-Unis, où le spectre d’une paralysie du gouvernement semble écarté pour l’instant, devraient donner un coup de pouce à CGI.

« À court terme, oui, il y aura un certain ralentissement du côté de la croissance interne, mais nous allons pouvoir bénéficier d’un vent de dos », a expliqué M. Schindler aux analystes.

CGI réalise près de 30 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis, son principal marché. Le Royaume-Uni (12 %) arrive au quatrième rang, derrière le Canada (15 %) et la France (14 %).

Les coûts de restructuration sont essentiellement liés à la décision de CGI de fermer son centre de service situé au Brésil, où travaillent actuellement environ 400 personnes. Cet actif avait été acquis dans la foulée de l’achat de Logica, en 2012.

M. Schindler a par ailleurs réitéré son objectif visant à doubler sa taille d’ici les cinq à sept prochaines années, notamment par l’entremise d’acquisitions.

Abstraction faite des éléments non récurrents, le bénéfice net de l’entreprise a été de 334,9 millions, ou 1,23 $ par action, comparativement à 314,7 millions, ou 1,12 $ par action, au premier trimestre de l’exercice précédent.

Les analystes tablaient sur un chiffre d’affaires trimestriel de 3,15 milliards et sur un profit ajusté par action de 1,25 $, selon la firme de données financières Refinitiv.

À la fin du premier trimestre, le carnet de commandes de CGI — qui compte quelque 77 500 employés à travers le monde — était d’environ 22,3 milliards, en comparaison de 23,3 milliards à la même période il y a un an.