(New York) General Electric (GE) a annoncé mercredi des résultats trimestriels meilleurs que prévu, en raison de la bonne santé de ses activités aéronautiques, mais le groupe industriel a également observé un léger mieux dans sa division Énergie en difficulté depuis plus d’un an.

Le PDG Larry Culp a en outre affirmé que la vaste restructuration du groupe était en bonne voie et que GE était sur une « trajectoire positive » pour 2020.

À Wall Street, le titre GE, qui a connu en 2019 sa meilleure performance depuis 1982 avec une progression de 53,4 %, bondissait de plus de 6 % dans les échanges électroniques de préséance.

Lors du quatrième trimestre 2019, le bénéfice net a certes reculé de 6,3 % à 538 millions de dollars au quatrième trimestre, mais rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, ce bénéfice ressort à 0,21 dollar, bien mieux que le 0,18 dollar escompté en moyenne par les analystes financiers.

Tiré par un bond de 21,8 % des ventes de la division aéronautique, le chiffre d’affaires trimestriel est également supérieur aux attentes, à 26,24 milliards de dollars, en baisse de 1 %. Les marchés escomptaient 25,57 milliards de dollars.

La division Énergie, qui comprend le pôle Énergie de l’ancien fleuron industriel français Alstom, a envoyé des signaux de stabilisation. Après cinq trimestres consécutifs de baisse, ses recettes ont légèrement augmenté de 0,40 %.

Après une période difficile, marquée par l’éviction de deux PDG et de mauvais paris dans l’énergie, General Electric s’est lancé dans une cure d’amaigrissement et d’austérité faite de cessions et de dépréciations d’actifs.

M. Culp a promis de relancer le groupe, mais a demandé du temps et de la patience aux marchés financiers.

GE est parvenu à diminuer drastiquement ses pertes l’an dernier, enregistrant un déficit net de seulement 5,4 milliards de dollars, contre 22,8 milliards en 2018.

Le chiffre d’affaires 2019 a légèrement reculé de 1,85 % à 95,2 milliards, mais est nettement supérieur aux 93,7 milliards anticipés.

Pour 2020, le groupe de Boston (nord-est) espère une hausse de ses recettes à périmètre et taux de change constants ainsi qu’une amélioration de ses marges, mais le bénéfice par action ajusté ne devrait s’inscrire que dans une fourchette comprise entre 0,50 et 0,60 dollar. Les marchés espèrent eux 0,66 dollar.

Cette prévision pourrait néanmoins évoluer en fonction du calendrier de remise en service du Boeing 737 MAX, avion dont GE, avec son partenaire français Safran, fabrique le moteur d’avion de nouvelle génération LEAP.

L’an dernier, l’immobilisation au sol de cet avion pendant neuf mois a causé un manque à gagner de 1,4 milliard de dollars à GE.