De l’avis d’analystes, une fusion éventuelle entre Bombardier Transport (BT) et sa vis-à-vis européenne Alstom « aurait un sens stratégique » pour mieux concurrencer leurs plus grands rivaux dans le marché mondial des véhicules ferroviaires de transport de passagers.

Dans un avis à leurs clients-investisseurs, après les informations diffusées mardi par l’agence financière Bloomberg, les analystes montréalais Benoit Poirier et Jean-François Lavigne de Desjardins Marchés des capitaux soulignent que la combinaison de BT et Alstom créerait une entité avec un chiffre d‘affaires de l’ordre de 18 milliards US.

Ce qui serait encore moindre que les revenus du 34 milliards US du géant chinois CRRC, mais désormais supérieur aux 10 milliards US de leur autre rival européen Siemens.

Les analystes Poirier et Lavigne apprécient qu’en fusionnant BT, « Alstom pourrait tirer parti de son expertise opérationnelle et de son bilan pour livrer efficacement les projets ambitieux de BT et améliorer ses marges. »

Aussi, ils anticipent qu’en fusionnant BT, « Alstom serait en mesure de réaliser des économies de coûts importantes compte tenu de la complémentarité des deux entreprises. »

Ils estiment ces économies de synergie aux environs de 540 millions US. Ils basent leur calcul sur les paramètres qui avaient été considérés - environ 3 % du chiffre d‘affaires combiné - lors d’un précédent projet de fusion d’Alstom avec Siemens. Ce projet avait été rejeté par la Commission européenne en février 2019.

Entre-temps, en Bourse, les investisseurs continuent de manifester leur appréciation envers une éventuelle fusion entre BT et sa vis-à-vis européenne Alstom.

Pour une deuxième journée consécutive, les actions de Bombardier se transigent en hausse de valeur de plus de 5 %, aux environs de 1,39 $ par action.

Si cette tendance se maintient, les actions de Bombardier se seront redressées d’environ 25 % depuis le creux de 1,10 $ atteint jeudi dernier.

Cette journée-là, Bombardier avait annoncé un abaissement majeur de ses prévisions de prochains résultats de fin d’année 2019, ainsi qu’une autre révision de certains actifs qui pourrait affecter sa participation minoritaire au programme d’avions Airbus 220 (ex-Cseries).