(Edmonton) Les municipalités rurales de l’Alberta affirment que le montant des impôts fonciers impayés que leur doivent les sociétés pétrolières et gazières a plus que doublé au cours de la dernière année.

L’association affirme qu’une somme totale de 173 millions leur est due, ce qui représente une augmentation de 114 % par rapport au printemps dernier.

Plusieurs années de faiblesse des prix du pétrole ont placé de nombreux petits producteurs dans une situation désespérée.

Mais les autorités municipales affirment que les récentes décisions des tribunaux les ont rendues impuissantes dans leur quête pour percevoir l’impôt foncier qui leur est dû par des entreprises en difficulté financière.

En outre, ils affirment que le gouvernement provincial a récemment mis fin à un programme qui leur remboursait l’argent qu’ils avaient perdu en réduisant les taxes pour certains types de puits.

Le préfet Paul McLauchlin du district municipal de Ponoka County, où les impôts impayés représentent environ 10 % des revenus globaux, suggère que le non-paiement équivaut à une révolte fiscale de la part d’une industrie qui cherche à réduire ses coûts partout où elle le peut.

Il estime que certains de ces impôts sont dus par des entreprises qui sont toujours en activité et qui sont rentables.

L’industrie considère pour sa part que la façon dont les impôts sont évalués pousse les entreprises à la faillite. Les propriétés sont évaluées par le gouvernement provincial, qui s’appuie sur le coût de remplacement et non sur la valeur marchande, a souligné le vice-président de l’Association canadienne des producteurs pétroliers, Ben Brunnen.